Un autre visage de la gestion-location
Je viens de lire le courrier de M. Claude Mabille au sujet de son bateau en gestion-location et je tiens à y ajouter mon point de vue. Son courrier et les réponses apportées n’inciteront pas un éventuel candidat à la gestion-location à franchir le pas, il aurait fallu mieux préciser le type exact de gestion-location appliqué à ce cas précis. Statut du contrat classique majoritaire : le propriétaire achète son bateau par l’intermédiaire du loueur et le paye à 100%, il bénéficie en échange d’une place de port (dont il supporte la charge). Le loueur propose le bateau en location à sa clientèle mais ne garantit aucun revenu au propriétaire. En cas de location, les revenus sont partagés 60% propriétaire/ 40% loueur, tandis que tous les frais restent à la charge du propriétaire (d’où les relations « tendues »). Les inconvénients de cette formule : rien n’est garanti. Si la saison de location est mauvaise ou médiocre, le résultat annuel sera négatif et peut réserver de mauvaises surprises financières (par exemple si le propriétaire compte sur ces entrées d’argent pour payer une partie de ses frais ou de son leasing). Il y aura toujours une tension sur la répartition des frais (usure, casse etc.) due au fait que le gestionnaire cherchera à « charger » le propriétaire plutôt que ses locataires qu’il veut préserver. Les contrats ne sont, en général que d’un an renouvelable, au bon vouloir du gestionnaire et enfin la zone de navigation reste toujours la même. D’ailleurs, il aurait aussi été judicieux de mentionner la région de cette gestion-location (a priori l’Atlantique) pour ne pas généraliser à l’ensemble des côtes françaises : en effet, en Méditerranée, la saison de location dure plus longtemps et génère donc plus de profit, ce qui n’est pas négligeable dans un bilan « location ». Le contrat que propose Kiriacoulis : le propriétaire paie son bateau une fraction de son prix (entre 50 et 65%). Par contre tout le reste est pris en charge par Kiriacoulis : la place de port, l’assurance, l’entretien, le remplacement des équipements perdus, cassés ou usés, le carénage, les révisions de survie et d’extincteurs, les frais mécaniques d’entretien et de réparation, l’entretien des voiles… En définitive, le propriétaire ne prend pas de risque financier, que son bateau soit loué ou non. Le propriétaire peut en outre utiliser son bateau ou un bateau équivalent jusqu’à dix semaines/an au départ des vingt-cinq bases Kiriacoulis (ce qui évite de naviguer dans la même zone durant des années et permet d’utiliser d’autres types de voiliers).