L’ECOLE DE LA VOILE LEGERE
A partir de 4 ans
MULTI-SUPPORTS Il n’est pas question d’initier les jeunes enfants à un support mais plutôt à un nouvel univers où tous les repères de terriens sont modifiés. A cet âge-là, ce n’est pas une initiation à la voile mais une « sensibilisation au milieu nautique » dixit Antoine Le Bayon de l’ASNQ, qui permet de les mettre à l’aise avec l’eau, avec l’équilibre chamboulé et les conditions qui changent… Les écoles de voile proposent donc à partir de 4 ou 5 ans, c’est selon, des stages multi-supports. Les enfants passent donc de l’Optimist au Tiwal, de la barre du Pico au cockpit d’un bateau collectif, le tout en fonction des conditions. S’il y a pétole, pourquoi ne pas les embarquer sur un stand up paddle ? Tout est bon pour multiplier les expériences sur l’eau, chercher son équilibre sur un nouveau support et emmagasiner de l’expérience, de la confiance, indispensables pour la suite. A ces âges-là, il n’y a donc pas encore de notion de direction, de réglage de voiles, de répartition des poids même si ces premières années donnent une bonne dose de sensations. Un bon début. Supports : Optimist, Tiwal, Fillao, Echo 90…
Adolescents, à partir de 12 ans
TOPAZ 14, HOBIE 16, RS FEVA Les ados sont un groupe un peu à part, tantôt indolents, tantôt passionnés. Il faut savoir les harponner pour qu’ils s’investissent dans l’apprentissage. Les clubs de voile misent donc volontiers sur des catas, des supports ludiques, faciles à mettre en oeuvre mais généreux en sensations. A l’UCPA par exemple, les stages sont axés sur la découverte. Cyrille Pham Van Sam, spécialiste des activités nautiques, développe : « Nous valorisons les projets d’exploration en proposant par exemple des raids côtiers avec des bivouacs pour que les jeunes stagiaires vivent une aventure entre eux ». Les supports privilégiés sont les Hobie 16, les Erplast M et les Topaz 14, des bateaux ergonomiques sur lesquels on n’est pas sanctionné sur le déplacement. A Quiberon, Antoine Le Bayon mise aussi le Topaz 14 et vante son super rapport poids/puissance et sensations avec un objectif : « Qu’ils s’éclatent au trapèze, sous spi ! ». L’offre dériveurs est moins étoffée, en raison d’un désamour des stagiaires qui préfèrent la simplicité des catas à l’exigence des dériveurs. Ils n’ont pas déserté le littoral pour autant. Les Glénans proposent des stages pour les ados sur des RS Feva. Ce sont des bateaux simples d’accès, faciles à manier, moins physiques et exigeants que des Laser Vago. Les RS Feva restent aussi performants. « C’est l’un des supports du championnat de France Minimes, une bonne introduction pour celles et ceux qui accrochent et veulent aller plus loin » conclut Yann Lenotte des Glénans. A l’UCPA, les stagiaires peuvent aussi s’initier au Moth à bord d’un ePoH, le skiff dessiné par Yannick d’Armancourt (VM n°245). Ce drôle d’oiseau est pensé pour s’éclater au portant, ses patins faisant office de « petites roues » pour assurer la stabilité et rassurer les néophytes du skiff. La voie royale pour travailler l’équilibre, s’essayer à laisser les patins hors de l’eau et, pourquoi pas, s’en aller vers des supports plus exigeants comme les foilers… Initiation : Hobie 16, M by Erplast, Topaz 14, RS Feva… Pour aller plus loin : O’pen Bic, Laser Vago, Rs Aero, Epoh, 420…
Le Hobie 16, une valeur sûre, ludique et exigeant.
Adultes
HOBIE 16, LASER VAGO Les supports pour les adultes qui souhaitent s’initier aux bords à ras de l’eau ne sont pas bien différents de ceux sur lesquels leurs progénitures s’éclatent. Sur deux coques, il y a toujours les Hobie 16 et le Nacra 500, il suffit d’adapter la garde-robe aux conditions. Sur une coque, le RS 500 est un bateau accessible sans pour autant être avare en sensations, tout comme le Laser Vago sur lequel on peut s’initier au trapèze, au maniement du spi et prendre goût aux bords véloces, en solo ou en duo. Il existe des stages d’une semaine mais les écoles de voile et les clubs proposent aussi des sorties à la journée pour prendre le goût progressif des bords débridés. Et pour celles et ceux qui ont des envies de vol au-dessus du plan d’eau, il y a toujours les foilers. Mais pour y arriver, quoi qu’en disent les constructeurs qui vantent la simplicité d’accès de leur bolide, il faut déjà avoir un certain niveau. D’après Cyrille Pham Van Sam, le vol n’est pas à la portée des débutants. Avant de prendre la barre d’un Waszp, un Moth à foils soi-disant accessibles à tous, il faut être à l’aise à la barre d’un Laser. Il va plus loin et précise : « La navigation en surpuissance est un préalable pour le vol à haute vitesse. » Et puis, il y a les stages et des cours pour les amateurs de sensations fortes (lire par ailleurs). Supports pour l’initiation : Hobie 16, Nacra 500, RS 500, Laser Vago. Pour aller plus loin : RS 700, RS Aero, Laser, Whisper…