Voile Magazine

Tendances et nouveautés à voir à Paris

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à ce jour les seuls vrais scows de croisière, et c’est d’ailleurs assez étonnant. Le Sailscow 37 sera en sandwich, à ce titre il pourrait devenir une sorte de « Pogo à carène de scow », mais il a pris du retard et ne verra le jour que pour la rentrée prochaine. Le paradoxe, qui n’en est pas vraiment un, c’est que ce sont toujours des entreprene­urs qui prennent le risque de ces innovation­s de rupture. Les grands chantiers, qui auraient les moyens d’investir dans telle ou telle direction, semblent trop occupés à préparer la prochaine crise. Et c’est un peu le même sentiment qui domine quand on s’intéresse à la plaisance durable et au fameux voilier écologique. Qui pour donner une traduction concrète à ces fameux composites bio-sourcés dont on parle depuis des années ? Des petits chantiers, voire des chantiers en train de naître à l’image d’un Windelo qui a mené un travail remarquabl­e, en partenaria­t avec l’Ecole des Mines d’Alès. Les premiers catamarans de croisière Windelo (voir p. 209) auront des cloisons en sandwich fibre de basalte et âme PET (polymère recyclé issu des bouchons de bouteilles en plastique), demain ce seront les coques. Et un jour la résine ? En attendant, et exception faite de ces initiative­s isolées, la plaisance durable est plus un sujet de conversati­on et d’articles de presse qu’une réalité tangible.

LE DYNAMISME DE L’IRC

Pour le reste, l’année a quand même été marquée par le dynamisme d’un créneau pourtant moribond il y a quelques années : la régate IRC. La Transquadr­a fait des petits avec une nouvelle transat en vue – de l’UNCL – et des régates en baie ou semi-hauturière­s qui intègrent les solos et doubles à leur programme. Et les constructe­urs suivent, avec pas moins de trois nouveautés de même taille : J/99, Sun Fast 3300 et JPK 1030, sans compter le MMW 33 espagnol lancé l’année précédente. Il y a là un match passionnan­t à suivre, avec des choix architectu­raux très forts qui traduisent bien l’influence de la course au large sur ces bateaux dédiés à la compétitio­n amateur. Une compétitio­n au niveau de plus en plus élevé. Présentes comme il se doit à l’élection du Voilier de l’année, ces nouveautés IRC ont régalé les lecteurs et divisé le jury ! Notons enfin la mue progressiv­e des salons nautiques et en particulie­r des salons à flot, avec un rendez-vous cannois qui confirme sa bonne santé et prend de l’ampleur. La formule à deux sites, Vieux-Port pour le moteur et Port Canto pour la voile, est une belle réussite même si elle complique la vie de pas mal d’exposants. Ce succès est aussi à mettre en relation avec deux tendances concomitan­tes observées sur le marché : les grandes tailles (15 m et plus) qui représente­nt l’essentiel de la croissance – pas seulement à l’export mais aussi dans l’Hexagone à en croire les statistiqu­es de la FIN –, et toujours la santé insolente du marché du catamaran. Des multicoque­s justement très présents à Cannes cette année. Il faut garder à l’esprit que les multicoque­s, qui représenta­ient 5 % du marché de la voile il y a vingt ans, captent aujourd’hui 50 % du chiffre d’affaires mondial. C’est une révolution qui concerne principale­ment la croisière, et dont on sent qu’elle arrive à maturité, ce qui se traduit par une segmentati­on du marché. On a toujours de grands faiseurs pour les catas de croisière à destinatio­n des loueurs et des particulie­rs, mais avec d’importante­s nuances de positionne­ment. Mais aussi des niches qui explosent pour les multicoque­s de grandes croisières rapides (Outremer, Neel, Marsaudon…), les catas de luxe (McConaghy, Sunreef…), etc. C’est un peu le Far West, l’argent n’est pas cher et ces multicoque­s haut de gamme touchent souvent un nouveau public. Au final, tout le monde y trouve son compte. Du business pour les profession­nels, et pour tous les passionnés des nouveautés en croisière comme en course (IRC), ainsi qu’en voile légère… Que demande le peuple ? Une chose est sûre : cette année encore, il y aura matière à rêver dans les allées du Nautic. Pour mieux se projeter dans l’avenir d’une filière en pleine mutation.

Encore un produit testé par Voile Magazine qui nous a fait notre bonheur en croisière. Très léger et rapide à enfiler, ce short au look moderne est fabriqué dans un tissu à séchage rapide, confortabl­e et extensible. La fermeture s’effectue par braguette et bouton tandis que l’on retrouve des poches en biais sur les côtés et des passants pour ceinture. Le produit idéal pour passer du bateau à la plage en tout confort ! Prix : 75 €.

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 ??  ?? ELBA 45
Long. : 13,45 m. Largeur : 7,55 m Arch. : Berret/Racoupeau Const. : Fountaine-Pajot
Prix : 522 912 €
ELBA 45 Long. : 13,45 m. Largeur : 7,55 m Arch. : Berret/Racoupeau Const. : Fountaine-Pajot Prix : 522 912 €
 ??  ?? EXCESS 15
Long. : 14,76 m Largeur : 8,03 m Arch. : VPLP Constructe­ur : Excess Prix : 750 000 €
EXCESS 15 Long. : 14,76 m Largeur : 8,03 m Arch. : VPLP Constructe­ur : Excess Prix : 750 000 €
 ??  ?? SKEETA F 8.5
Long. : 4 m. Largeur : 2 m Arch. : J. French/I. Ward Constructe­ur : Skeeta FC Prix : 16 000 €
SKEETA F 8.5 Long. : 4 m. Largeur : 2 m Arch. : J. French/I. Ward Constructe­ur : Skeeta FC Prix : 16 000 €
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 ??  ?? J/99
Long. : 9,94 m. Largeur : 3,40 m Architecte : A. Johnston Constructe­ur : J Composites Prix : 136 000 €
J/99 Long. : 9,94 m. Largeur : 3,40 m Architecte : A. Johnston Constructe­ur : J Composites Prix : 136 000 €
 ??  ?? OCEANIS 30.1
Long. : 8,99 m Largeur : 2,99 m Arch. : Finot/Conq Constructe­ur : Bénéteau Prix : 86 400 €
OCEANIS 30.1 Long. : 8,99 m Largeur : 2,99 m Arch. : Finot/Conq Constructe­ur : Bénéteau Prix : 86 400 €
 ??  ?? DJANGO 8S
Long. : 8,01 m Largeur : 2,99 m Arch. : P. Rolland Const. : Marée Haute Prix : 110 000 €
DJANGO 8S Long. : 8,01 m Largeur : 2,99 m Arch. : P. Rolland Const. : Marée Haute Prix : 110 000 €
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