Apivia à la loupe
INVITES à participer au dernier entraînement organisé par le Pôle Finistère de course au large à quelques jours du départ de la Transat Jacques Vabre, nous avons pu mesurer à quel point ce plan Verdier, mis à l’eau en août dernier, était un IMOCA bien né. Conduit par une paire de marins complémentaires, à savoir Charlie Dalin – huit Figaro à son actif – et Yann Eliès – on ne les compte même plus –, Apivia en impose à ses petits camarades de Port-la-Forêt. Le départ au contact entre une cylindrique orange et la cardinale Est Linuen consacre bien vite la supériorité tactique de nos deux acolytes qui ne tardent pas à prendre la tête de la flotte. Le premier bord de près, cap sur une marque fictive située dans le sud-ouest des Glénan, dans moins de 8 noeuds de vent, sera l’occasion de vérifier la bonne marche du pilote automatique et de l’électronique en général. Le foil au shaft impressionnant est de sortie sous le vent. Malgré sa traînée, il fait office de plan anti-dérive efficace. Une fois au large, nous repartons groupés au portant sous grand gennaker pour valider la VMG de descente (et le choix des voiles), toujours suivis par le pneumatique du pôle. La compétition s’intensifie avec Arkéa-Paprec alors qu’il ne reste que quelques milles à parcourir. Soudain des risées rentrent, la coque se soulève, le speedo monte à plus de 25 noeuds, c’est l’éclate... Nous voilà en pleine lévitation alors que se rapproche, à notre grande déception, la jetée de la marina. Un petit aperçu, mais quel aperçu du potentiel hallucinant de ce voilier promis aux plus belles places !