Spécialistes du salon de pont
DEPUIS LE DEBUT DES ANNEES 2000, le chantier danois Nordship s’est fait une spécialité du salon de pont, c’est-àdire d’un carré suffisamment surélevé pour offrir la vue sur mer en position assise. A ne pas confondre avec le « simple » rouf panoramique, même ultra-vitré – dont on ne profite que debout ! Les avantages de ce type d’emménagements sont évidents, surtout pour naviguer en croisière en toute saison. Le principal inconvénient tient à la répartition des poids, le centre de gravité s’élève forcément un peu avec le carré. Mais il est compensé chez Nordship par la construction en sandwich (balsa) au-dessus de la flottaison. Et l’ensemble est magnifié par des menuiseries d’une qualité remarquable, comme souvent chez les Danois. A noter que Nordship partage ses locaux avec le chantier Faurby (voir par ailleurs). Les deux colocataires tendent d’ailleurs à se rapprocher et à partager de plus en plus d’ateliers t de services… La fusion est certainement pour bientôt.
LE CHANTIER POLONAIS tourne à plein régime en construisant plus de 100 unités par an. La gamme Maxus se décline, pour l’heure, du 22 au 28 pieds, avec un choix d’appendices en fonction de son programme de navigation et de son plan d’eau : quillard, biquille (Maxus 24 ou 26) ou encore quille relevable (Maxus 24 ou 26). Ces petits croiseurs ingénieux sont pour la plupart conformes au gabarit routier. Surtout, ils bénéficient d’une sacrée réputation de soin de construction. Une qualité démontrée par l’exploit de Szymon Kuczynski, un jeune skipper polonais qui a bouclé, en 2018, un tour du monde en solitaire et sans escale par les trois caps, en 270 jours, et ce sur un Maxus 22 de série qui a tenu la mer et résisté aux assauts du large ! Du côté des nouveautés, le chantier Northman avance sur un projet d’un 34 pieds qui sera dévoilé d’ici un an. Pour l’heure, les moules sont prêts, la nouvelle carène est peaufinée. En attendant, les Scouts unitaires marins français ont fait l’acquisition de cinq Maxus 26 (biquilles) pour être toujours prêts… à naviguer !
AKIM RAHMOUN, PATRON DU CHANTIER OLBIA, a su trouver le juste équilibre pour assurer le bon fonctionnement de son chantier dont l’activité se partage entre le refit de bateaux de voyage, la sellerie et la construction de croiseurs dont les coques – et rien que les coques – sont confiées au chantier Méta, spécialisé dans le Strongall, l’aluminium épais. Déjà produit à cinq exemplaires, le Nouveau Monde peut s’enorgueillir de compter parmi ses propriétaires José Bové, qui avait été séduit par les atouts de ce biquille au pont en composite, complété par un rouf adoptant la forme d’une bulle et des aménagements signés Olbia bien adaptés à la vie en mer. Aujourd’hui, ce croiseur de 9 mètres devrait être complété par l’arrivée de son grand-frère, le Nouveau Monde 10,50 pour la fin de l’année 2020.
Le concept ne change pas : architecte Jean-Pierre Brouns, biquille, coque en aluminium épais et grande bulle à vision panoramique.