Une bouille inimitable
DEPUIS UN AN,
la commune de Gouesnac’h, qui borde la rive gauche de l’Odet, ne compte plus un mais deux chantiers Pabouk ! Le premier est celui d’Antoine Carmichaël, père des Pabouk qu’il fabrique depuis une vingtaine d’années. Le 260 est né dans une ancienne chapelle reconvertie en atelier. C’est une petite coque à quille longue tout en rondeurs (inspirée d’un 10 pieds du Havre de la fin du ballastée et coiffée d’une grand-voile houari. Le 360 puis le Pabouk Love viennent ensuite agrandir la gamme.
En 2015, Antoine Carmichaël stoppe la production des petits Pabouk pour se lancer dans la construction d’un Pabouk de 7 m. Qu’à cela ne tienne, Patrick Bergeat, ancien propriétaire d’un Pabouk Love et propriétaire du Pabouk 700 n°2, lâche son poste de directeur d’un groupe pharmaceutique, rachète les moules et ouvre son chantier, la Pabouk Compagnie. Le premier New Pabouk 360 vient d’être livré, avec quelques modifications à la clé (mât en alu, accastillage). Une dizaine est déjà en commande !
LA PABOUK COMPAGNIE prévoit de lancer le Pabouk Love II au prochain Grand Pavois. Il s’agira d’une version revisitée du Pabouk Love, qui profitera du retour d’expérience de Patrick Bergeat ainsi que des améliorations apportées au Pabouk 700 par Antoine Carmichaël. Parmi les évolutions, citons une plus grande hauteur sous barrots, un coffre extérieur, des cale-pieds le long des passavants, une barre plus douce (safran avec flettner), des filières et un moteur électrique en option. Que des bons points pour ce croiseur de poche équipé d’une petite cabine. Pour le reste, on retrouvera tous les attributs des Pabouk, à savoir une coque ballastée à quille longue, un gréement houari, un cockpit fermé, un comportement très sain dans la brise et une capacité à s’échouer dans les moindres recoins de la côte.