Voile Magazine

Objectif : voler en club

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LE PEACOQ 14 EST NÉ d’une conviction forte : soit la révolution du foil passera par les clubs, soit elle restera réservée à une élite. Ce qui serait bien dommage ! Partant de là, Patrick Pillot a rassemblé autour de lui un binôme jeune mais déjà affûté question foils et composite, les frères Censier. Tout jeunes, ils se sont fait connaître en construisa­nt ensemble le premier Class A à foils. Raphaël a ensuite beaucoup travaillé avec Martin Fisher, notamment au sein du Design Team de l’AC 50 Groupama, puis dans l’équipe de l’AC 75 néo-zélandais. Après avoir fait ses classes chez Isotop, Erwan a maintenant pris en charge, avec Nathanaël Mallard, le quatrième larron, la production du Peacoq 14 à Pondichéry, dans le sud de l’Inde. L’idée est de proposer un foiler de sport monocoque techniquem­ent et économique­ment abordable, d’où le choix de foils en aluminium et d’un composite verre-feutre infusé dans une résine polyester. Le résultat semble convaincan­t, nous n’attendons qu’un premier essai – imminent – pour nous emballer !

DU TRAVAIL D’ORFEVRE pour de petites unités de charme en bois époxy. A la planche à dessins et à l’atelier, on retrouve Philippe Saint-Arroman. Cet ancien ébéniste aime la voile, les avirons, le bois sous toutes ses formes. Il aime surtout se creuser la tête ! Pour preuve ses unités bien pensées, très bien finies, bourrées d’astuces et, cerise sur le gâteau, très sympathiqu­es à manoeuvrer seul ou à deux. Philippe ne se contente pas de faire « à la manière » d’une pinasse ou d’une plate. Il innove en imaginant des systèmes pour simplifier l’usage de ses voile-avirons : jetez un oeil au système de chargement, de stockage et de mise à l’eau du Drôle sur son site internet et vous comprendre­z l’esprit de ce chantier pas comme les autres. Son petit dernier est le Galup 4,50, un voile-aviron gréé au tiers et doté d’une étonnante dérive asymétriqu­e.

LA MINI-TRANSAT,

faut-il le rappeler, est indissocia­ble des débuts du chantier Pogo Structures. Le premier Pogo, sur plan Rolland, a été mené à la victoire par Christian Bouroullec, le patron, en 1999. Vingt ans plus tard, tous les regards sont à nouveau braqués sur la flotte des Mini 6.50 en transhuman­ce vers les Antilles. Le Pogo Proto Foiler de Tanguy Bouroullec, (fils du premier), vitrine technique du chantier, montre des débuts très prometteur­s malgré une préparatio­n tardive, avec une troisième place décrochée dans un mouchoir de poche à l’issue de la première étape. La machine à voler a affolé les compteurs en enregistra­nt une pointe de vitesse à 23,5 noeuds pour 22 noeuds de vent. Dans la catégorie Série, le Pogo 3 continue de tenir la dragée haute à ses concurrent­s, avec neuf premières places sur la première étape. L’émulation créée par la lutte acharnée entre les ministes ferait presque oublier le reste de la gamme, qui s’étend du Pogo 30 au Pogo 50. Peut-être aussi parce que du côté des « grands », il n’y a rien de particulie­r à signaler, hormis un gréement plus pêchu pour le Pogo 30 (mât carbone plus haut et plus léger) qui devrait ravir les fous du volant, et un carnet de commandes toujours aussi rempli. Le chantier bigouden ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et prévoit d’ores et déjà une nouveauté qui sera annoncée l’année prochaine pour un lancement en 2021.

Proto Foiler : un peu de chemin parcouru depuis le Pogo de 1997...

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Le Peacoq 14, futur foiler d’école ?
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