Voile Magazine

La libellule danoise

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LE PREMIER DRAGONFLY

n’était pas à vendre. C’était un petit trimaran jaune construit par Børge Quorning, fondateur du chantier en 1967, pour ses fils Eric et Jens. Il faudra attendre 1980 pour que les Dragonfly (libellules) soient une gamme, 1989 pour qu’ils deviennent repliables avec le révolution­naire Dragonfly 800 MKIII. Cette innovation fut du reste décisive pour le succès européen, puis mondial de la marque à la libellule, succès consolidé depuis par Jens Quorning, fils de Børge qui a pris la barre du chantier en 1995. Jens a investi sur la qualité et le savoir-faire de ses équipes, quitte à pratiquer des tarifs élevés, tarifs justifiés par la complexité de la constructi­on, qui met en oeuvre pas moins de cinquante moules, fait appel à un sandwich vinylester et des cloisons structurel­les en infusion au niveau des bras où les contrainte­s structurel­les sont énormes. L’essai du nouveau Dragonfly 32 Evolution, au dernier salon de La Grande Motte, nous a rappelé que même très équipés, ces trimarans repliables sont des avions de chasse dans la brise. Et grâce au travail réalisé par HelloMulti, la France est devenue le premier marché d’export de Quorning Boats.

INSTALLE DEPUIS 1958 au bord du bassin d’Arcachon, le chantier Raba est très attaché au patrimoine nautique de la région. Pour cette raison, il s’est fortement investi dans la renaissanc­e de la pinasse et du bac à voile, véritables emblèmes du Bassin, et il participe activement à la constructi­on et à l’entretien d’unités d’intérêt patrimonia­l. La plupart de ses créations sont à moteur mais le constructe­ur propose aussi des pinassotte­s et des canots à voile traditionn­els, ainsi que le célèbre Monotype d’Arcachon qu’il réalise dans les règles de l’art (l’associatio­n ne reconnaît pas les répliques en polyester). Adopté définitive­ment le 11 juin 1935 par le Conseil de la Société du cercle de la voile d’Arcachon, ce canot à dérive sans pontage ni passavant ni lest est entièremen­t construit en bois classique Son gréement cat boat non haubané supporte un plan de voilure conséquent de plus de 12 m2 qui assure des performanc­es tout à fait dignes d’un dériveur moderne.

LE REVERSO a fait du chemin depuis l’essai de la version proto (VM 248). Une centaine d’unités naviguent en France, mais aussi aux Etats-Unis ou encore en Suisse. Un premier pari réussi pour Antoine Simon qui rêvait de construire un bateau démontable et facilement transporta­ble – dans le coffre d’une voiture – mais ludique. Résultat : un racer à la silhouette moderne avec son étrave inversée, une carène efficace, un cockpit large et une constructi­on high-tech. La coque démontable est divisée en quatre sections, l’assemblage est rapide et intuitif et la rigidité de l’ensemble est obtenue grâce à un ingénieux système de sangles et de palans. A bord, on prend rapidement ses marques et les sensations sont au rendez-vous. Un record de vitesse a même été enregistré à 16 noeuds ! Une nouvelle voile à corne avec un profil rigide, baptisée Black Membrane et développée avec Delta Voile, permet de se faire plaisir sans trop se prendre la tête. Antoine Simon a de la suite dans les idées. Avec son équipe, il travaille sur un projet de kite boat : garder la même coque planante mais gréée avec une aile de kite. En attendant, le Reverso sera exposé au Nautic dans ses différente­s versions.

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Le Reverso, dériveur nomade, mais pas gonflable.

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