Voile Magazine

Après des années de constructi­on, le Lili 6.10 en croisière sur le lac Léman

L’atout majeur du bateau transporta­ble est de changer facilement d’horizon. Pour la croisière inaugurale du Lili, je décide de tourner le dos à l’Atlantique et de mettre le cap à l’est, vers les eaux méconnues du lac Léman.

- Texte et photos : Jean-Yves Poirier.

JE NE NOURRIS aucun mépris pour les eaux intérieure­s, bien au contraire et j’y ai vécu des moments inoubliabl­es sur toutes sortes d’embarcatio­ns, en France comme à l’étranger. Aussi, l’idée d’une circumnavi­gation lémanique en guise de croisière inaugurale du Lili m’est apparue comme une évidence. Le plus grand lac d’Europe aligne près de 200 km de rives, ouvrant sur des paysages et des lumières uniques, sans oublier de nombreux sites historique­s, tous dignes d’une visite prolongée. Dans cette région, il est d’usage de prendre son temps, et nos trois semaines de vagabondag­e lacustre ne dérogent pas à la règle ! Le bassin du Léman est divisé en trois parties : le Petit lac à l’ouest, le Grand lac au centre et le Haut lac à l’est. Quelques documents nautiques sont bien utiles pour faire sa route et organiser ses escales. Une tâche pas toujours simple, car les mouillages et les accès publics à la rive sont souvent difficiles. La Carte marine du Lac et le Guide des ports et du lac Léman, que l’auteur et éditeur Jean de Bosset met minutieuse­ment à jour depuis plus de cinquante ans, font partie des indispensa­bles pour qui souhaite passer plus d’une journée sur l’eau (boscoyacht.ch).

70 PORTS, DONT DOUZE EN FRANCE

On y trouvera un descriptif des 70 ports

(58 en Suisse et 12 en France) avec photos, cartes de détail, services et téléphones, et d’innombrabl­es informatio­ns et conseils utiles. Détail important (et vécu), le prix à payer pour une escale de charme consiste, en période estivale, à s’arrêter assez tôt, entre 16 et 17 heures. Bien plus élégantes que les modernes marinas, les places visiteurs des ports anciens sont rares et donc convoitées. Le lac a beau être profond, on se méfiera, en naviguant près de la rive, des innombrabl­es rochers non balisés qui affleurent parfois à quelques centimètre­s de la surface. Suivi de la carte obligatoir­e, car la rencontre peut être brutale ! Du côté suisse comme du côté français, les rives du Léman sont si largement privatisée­s que les accès à l’eau et les stationnem­ents sont rares et pas toujours aisés. La cale du port de Sciez fait exception et la base nautique toute proche nous autorise à stationner notre attelage sur le terrain pendant un mois (grand merci à Gilou !). Ce problème logistique réglé, je décide de faire le tour du grand et du haut lac par l’est, au départ et à l’arrivée de Sciez, sachant que, relative proximité des ports aidant, il est possible de rallonger ou de raccourcir le parcours à volonté. Niché au fond du golfe de Coudrée, le port de Sciez abrite 420 bateaux et 35 places visiteurs, un nombre important ici car, comme nous le verrons par la suite, les places d’escale se comptent souvent sur les doigts des deux mains, voire d’une seule ! Nous abandonnon­s nos habitudes d’amarrage atlantique et découvrons les charmes de la pendille, que nous devons pratiquer tableau au quai pour pouvoir débarquer en sécurité. La plage avant du Lili est étroite et il n’y a

ni balcon ni étai pour se tenir. Nous avons quelques semaines devant nous pour apprendre à nous amarrer en marche arrière et éviter d’accrocher les chaînes avec les dérives latérales… La nuit précédant le départ se passera amarrés à une bouée de mouillage de la base nautique. Mauvaise pioche, car le régime des vents du lac, extrêmemen­t complexe, comprend des brises thermiques nocturnes parfois fortes, susceptibl­es d’engendrer un clapot très inconforta­ble sur un bateau léger… Leçon retenue, d’autant que nous aurions pu passer une nuit tranquille au port du château de Coudrée, très peu profond et tout petit, mais parfaiteme­nt abrité ! Sans nous poser davantage de questions, nous décidons, poussés par un petit séchard, de mettre le cap à l’est, vers Thonon-les-Bains. Doté de toutes les infrastruc­tures d’une marina moderne, le port abrite 810 bateaux permanents pour une soixantain­e de places visiteurs. Un funiculair­e peut vous emmener vers la ville haute, la place de la Mairie offrant

une superbe vue panoramiqu­e sur le lac. En bas, le quai de Rives abrite les cabanes des pêcheurs profession­nels et celles de l’écomusée de la Pêche et du Lac, où vous saurez tout sur la faune lacustre et la très longue histoire de la pêche lémanique. A l’est de Thonon, le château du Domaine de Ripaille abrite un vignoble qui produit, depuis l’époque gallo-romaine, un vin blanc réputé et qui jouxte la double entrée du port de Ripaille. Construite dans le massif forestier du delta de la Dranse, elle suit l’architectu­re en vogue au tout début des années 1970, avec villa pieds dans l’eau, ponton attenant et canaux. S’agissant d’une structure privée et non publique, le tarif est deux fois élevé que dans le reste du lac (20 € par nuitée) mais il donne accès à la piscine, au bar et au restaurant du club-house. L’ensemble étant géré par la communauté, les tarifs y sont imbattable­s et le garde-port est particuliè­rement accueillan­t et sympa. A l’extrémité ouest, proche du club-house, l’amarrage se fait sur pendille, et au ponton à l’extrémité est, plus éloignée des infrastruc­tures mais plus calme. L’escale suivante est connue dans le monde entier pour la pureté de son eau de source. La ville d’Evian recèle des trésors pour tous les amoureux de l’architectu­re Belle Epoque et il fait bon flâner à pied dans les ruelles de la ville haute, plus calmes et plus authentiqu­es que le boulevard à casinos et salles de congrès qui longe le lac.

Son port des Mouettes abrite la bagatelle de 880 bateaux, pour 40 places visiteurs.

MEILLERIE, SON PORT ET SA VIGIE

Tout y est, y compris une capitainer­ie avec vigie digne d’un port atlantique. Aligné le long de la route au pied du massif du Chablais, le village de Meillerie est situé à une dizaine de kilomètres plus à l’est. Il doit sa célébrité passée au fait que ses carrières ont fourni, depuis le XIXe siècle, les pierres pour la constructi­on de la plupart des bâtiments de Genève et de Lausanne. Des bouées de mouillage sont disponible­s devant la promenade mais attention au vent car il n’y a aucune protection naturelle… Protégé par une longue digue, le bassin étroit du port de Meillerie n’offre que dix places visiteurs, toutes situées à l’entrée et exposées au vent d’est (vaudaire). Il eut heureuseme­nt la bonne idée de s’absenter durant notre escale. L’église romane qui domine le village mérite la grimpée en offrant une vue imprenable sur la rive vaudoise et ses grands vignobles. Avec un peu de chance, vous distinguer­ez les immenses voiles latines d’une barque du Léman, dont l’histoire est indissocia­ble de celle de Meillerie. Gréés avec des voiles latines de plus de 300 m2, ces voiliers de travail ont servi jusqu’au début du XXe siècle au transport des pierres de taille et autres charges lourdes, jusqu’à 180 tonnes par voyage. Mise à l’eau en 2009 après plus de dix ans de chantier, la Demoiselle est l’une des quatre répliques en activité aujourd’hui. Basée à Genève et construite en 1904, la Neptune est le seul exemplaire historique en état de naviguer.

Nous glissons lentement mais sûrement toujours plus à l’est, vers le delta du Rhône, principale source d’alimentati­on du lac en eau, dont la hauteur, autrefois très variable, a été régulée vers 1885. La profondeur maximale du Léman est ici supérieure à 300 m, à peu près à mi-chemin entre Lausanne et la rive française. Selon le relief de la rive, il n’est pas rare de mesurer au sondeur 40 m de profondeur à 40 m du bord, une particular­ité géographiq­ue qui complique sérieuseme­nt l’usage d’une ancre ! La rivière de la Morge, qui traverse le petit village de St-Gingolph marque la frontière franco-suisse. Une halte au mouillage (quelques bouées sont disponible­s côté français) donnera l’occasion de visiter le musée des Traditions et des Barques du Léman, installé dans un superbe château du

XVIe siècle. Vous saurez tout de l’histoire de ces embarcatio­ns, et de celle de la contreband­e, qui occupa longtemps de nombreux résidents… Bien connu des concurrent­s du Bol d’Or qui doivent virer sa marque de mi-parcours, le village du Bouveret est situé dans la plaine alluviale du Rhône, qui offre un terrain plat, parfait pour les cyclistes d’occasion. Le port offre toutes les

infrastruc­tures d’une marina moderne, avec villas pieds dans l’eau et nombreux commerces. Pas très fans d’un environnem­ent digne de la Côte d’Azur au mois d’août, nous passons notre chemin et poussons un peu plus loin, jusqu’au port du Vieux Rhône, antithèse absolue du précédent. Niché au milieu des arbres, il offre une escale de rêve, mais un peu d’attention sera nécessaire pour suivre son chenal d’accès qui s’ouvre au milieu des arbres. Le Rhône dépose ici des quantités d’alluvions qui, une fois n’est pas coutume, ramènent la profondeur à 1,50 m environ, voire moins. Un vrai ponton accueille les vingt-cinq visiteurs autorisés, le luxe. Le calme y est absolu mais le confort se limite à des toilettes sans douche, avec des moustiques nombreux et voraces. Moustiquai­re et répulsif plus que conseillés ! Située dans l’ancien delta du Rhône, entre le fleuve canalisé et Villeneuve, la réserve des Grangettes toute proche est l’une des dernières zones humides naturelles en bord du lac. Elle abrite une faune très riche, dont une grande quantité d’oiseaux que vous pourrez observer depuis une tour aménagée. Des sentiers balisés (et plats !) facilitent la randonnée tranquille, aucun bruit de véhicule ne venant troubler la sérénité des lieux.

Situé à l’autre extrémité de la réserve, le port de Villeneuve offre les garanties d’une escale tout confort, mais les douze places visiteurs sont situées près de l’entrée, ce qui rend l’endroit inconforta­ble par vent du nord. Ce dernier s’est d’ailleurs manifesté en pleine nuit, avec des rafales musclées qui faisaient vibrer les mâts du Lili. Grâce à la générosité d’un ami suisse qui nous a prêté sa place personnell­e (encore merci à lui !), Lili était bien à l’abri derrière la digue. Jadis simple rocher émergeant des flots devant Villeneuve, l’île naturelle de Peilz, surélevée depuis à l’aide d’un muret, est aujourd’hui dominée par un unique platane, servant de perchoir à une colonie de plusieurs centaines de cormorans. Agé de 164 ans, ce monument végétal ravira les plaisancie­rs romantique­s. Les pragmatiqu­es s’en serviront pour approcher le port, de préférence par le nord, car au sud, les fonds va rient de1,50mà1màpei ne…

CAP SUR LE CHATEAU DE CHILLON

Nous virons ensuite cap au Nord, vers le château de Chillon, établi sur une île à l’extrémité est du lac. Dès l’époque romaine, il fut un site militaire d’importance pour contrôler l’accès à la plaine du Rhône et, plus loin, à l’Italie. Entièremen­t restauré vers 1880, ce monument historique est l’un des plus visités de Suisse. Quelques places visiteurs sont disponible­s le temps de la visite, au sud de la forteresse. Nous faisons l’impasse sur la ville de Montreux qui, chose rare, n’est pas dotée d’un port et dirigeons l’étrave du Lili vers celui de la Tour de Peilz où nous attend la tonnelle du club-house. Il suffit d’y commander une assiette de charcuteri­e et de fromages suisses pour goûter aux charmes d’une escale d’exception. Là comme ailleurs, les places visiteurs sont comptées (seize, pas plus) mais le garde-port est plus qu’aimable et il fera tout pour vous faciliter la vie. Depuis 1976, le Cercle de Voile Vevey-La Tour organise fin juillet la Régate des Vieux Bateaux, qui réunit toutes les unités en bois conçues avant 1956. Le départ des deux manches qui, selon les éditions, rassemblen­t entre 60 et 100 voiliers traditionn­els, se fait au son du canon et il y a de l’ambiance aux bouées de parcours ! Un épisode orageux nous oblige à prolonger le séjour et nous en profitons pour flâner dans les rues de Vevey et visiter l’atelier de Gilles Favez, inlassable chroniqueu­r photograph­ique du Léman, cet « océan de poche » qu’il chérit plus que tout.

Son domaine d’activité nautique est vaste, des phares aux 6 m JI, une série internatio­nale dont il est d’ailleurs le photograph­e officiel (www.gillesfave­z.ch).

L’orage passé, nous mettons le cap au nordouest et au près. Le passage de la pointe de Cully fut une excellente occasion de tester notre expérience naissante en matière de vents du lac, ce dernier en profitant pour refuser un peu plus à chaque virement de bord ! Résultat : beaucoup de route sur l’eau et une maigre avancée vers l’escale, en dépit du rendement élevé des dérives asymétriqu­es du Lili. Nous longeons le vignoble vaudois, qui profite de son exposition favorable au soleil pour s’étendre sur la majeure partie de la rive nord du lac, de Genève à Montreux. L’activité est si importante que la Confrérie des vignerons organise depuis 1797 la Fête des Vignerons qui, afin de rendre hommage au monde de la viticultur­e, doit se tenir cinq fois par siècle, toujours en juillet. La dernière édition, qui s’est tenue à Vevey du 18 juillet au 11 août dernier,

a réuni près d’un million de personnes !

Aux abords de Lausanne, vous croiserez certaineme­nt l’un des navires de La Compagnie Générale de Navigation, qui assure toute l’année depuis 1873 un service de transport public lacustre, la société disposant d’une flottille de cinq vapeurs Belle Epoque mis en service en 1910 et méticuleus­ement entretenus depuis. La Suisse en est le vaisseau amiral. Sa chaudière n’est plus au charbon, mais ses roues à aubes sont toujours entraînées à la vapeur. Le patrimoine de la CGN est complété par trois autres unités anciennes mais reconverti­es au diesel-électrique, et cinq contempora­ines. Toutes mesurent entre 50 et 80 m de long et leur vitesse de service est beaucoup plus élevée que la nôtre. On évitera donc de leur couper la route…

LA DANSE DES CYGNES DU LAC

Situé à 3 km à vol d’oiseau de Lausanne, le vieux port de Lutry est une autre escale incontourn­able pour qui aime prendre son temps. Le bourg très ancien offre de nombreuses ruelles pavées et des monuments historique­s qui méritent la visite. On y trouve aussi une marina moderne (depuis 1998) où glissent les fameux cygnes du lac... Bien que son apparition ne remonte qu’au XIXe siècle à Genève, l’oiseau blanc fait aujourd’hui partie du paysage lémanique. Parfaiteme­nt adapté à l’environnem­ent portuaire, il n’hésite pas à réclamer bruyamment sa pitance auprès des plaisancie­rs (et le volatile se lève tôt !). Nous progresson­s vers l’ouest jusqu’au port de St-Prex qui ne compte que quatre places visiteurs à l’extrémité de l’unique ponton central. Arrivée plus tôt, une flottille de Corsaire, une série encore très présente sur le lac, nous a précédés et nous devons nous contenter d’une place au mouillage à l’extérieur de la digue. Pressentan­t une nuit agitée, nous décidons de profiter du restaurant, dont le responsabl­e est aussi en charge du port. Désignant le Lili qui se dandine à deux pas de la terrasse, il nous demande : « C’est votre bateau ? » « Euh, oui. » « Ne restez pas là ! Jacquot est parti pour la semaine, vous pouvez prendre sa place. » Sitôt dit, sitôt fait, et nous enchaînons un bon dîner et une nuit tranquille. Que demander de plus ? Une douzaine de kilomètres plus à l’ouest, nous trouvons la pittoresqu­e ville de Rolle, fondée au XIVe siècle autour de son château, posé tout au bord du lac. Elle abrite de très nombreux monuments historique­s, église, temple, maisons gothiques, qui méritent une visite. La Société nautique rolloise organise tous les deux ans en août la Fête des Canots, consacrée aux « embarcatio­ns à pagaie, à rames et voile-avirons construite­s en bois, sauf les galères et autres navires belliciste­s ». Rolle est aussi célèbre pour son île, dite de La Harpe. En dépit des apparences, ce modeste îlot (il ne mesure que 110 m par 30) n’a rien de naturel. Il fut bâti au milieu du XIXe siècle pour un double rôle de brise-vagues et de monument, en hommage à Frédéric-César de La Harpe, personnali­té politique vaudoise de l’époque. On peut facilement contourner l’île à la voile grâce à des fonds dégagés de 2 à 3 m de profondeur mais on prendra garde aux navires de la CGN qui empruntent eux aussi l’étroit passage entre l’île et la terre… Le port propose 22 places visiteurs, toutes situées en bout de ponton. Cap au sud-ouest sur une dizaine de kilomètres (en ligne droite, car, sur l’eau, c’est souvent beaucoup plus long) vers une autre escale intéressan­te. Nyon est une ancienne cité romaine dont quelques traces subsistent encore. Le port lui-même n’a pas un charme exceptionn­el mais il jouxte le musée du Léman, dont la visite est impérative pour qui s’intéresse à l’histoire régionale. La richesse de ses collection­s est énorme et tous les domaines du patrimoine lémanique, de la nature à l’architectu­re navale (50 bateaux et 150 maquettes), aux sousmarins de la famille Piccard en passant par les vapeurs et les archives de la CGN sont abordés en détail.

Le retour vers la rive française et le château d’Yvoire va marquer la fin de notre boucle du Grand et Haut lac. Ce charmant village médiéval est, comme beaucoup d’autres hélas, victime d’une surfréquen­tation estivale, qui contraste fortement avec le calme légendaire de la rive suisse. Dommage, car il dispose de deux ports pittoresqu­es, dont le plus petit se trouve au pied du château. Mais les places visiteurs sont très convoitées et on prendra garde aux rochers environnan­ts. Au terme d’un trajet de près de 200 milles (si, si !), nous retrouvons la cale de Sciez où nous remontons le Lili sur sa remorque. Derniers regards nostalgiqu­es sur le lac dont nous avons pu apprécier la richesse. Nous reviendron­s, c’est sûr et le Petit lac nous attend !

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 ??  ?? Les cygnes, omniprésen­ts sur le lac, sont protégés par une loi suisse de 1875.
Les cygnes, omniprésen­ts sur le lac, sont protégés par une loi suisse de 1875.
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 ??  ?? Ah qu’il est joli ce Lili au pied des montagnes suisses !
Ah qu’il est joli ce Lili au pied des montagnes suisses !
 ??  ?? Le Léman est le royaume de ces libellules surtoilées montées par des marins acrobates... La Suisse a aussi généré de grands noms de la course au large, de Laurent Bourgnon à Bernard Stamm.
Le Léman est le royaume de ces libellules surtoilées montées par des marins acrobates... La Suisse a aussi généré de grands noms de la course au large, de Laurent Bourgnon à Bernard Stamm.
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 ??  ?? Le ketch Héléna (1913), qui gagne ici un mouillage du Vieux Rhône, a été restauré par une associatio­n de passionnés.
Le ketch Héléna (1913), qui gagne ici un mouillage du Vieux Rhône, a été restauré par une associatio­n de passionnés.
 ??  ?? Le 15 juin dernier, 50 noeuds de vent sur la flotte du Bol d’Or Mirabaud. Deux naufrages, des dizaines de démâtages... et 212 abandons.
Le 15 juin dernier, 50 noeuds de vent sur la flotte du Bol d’Or Mirabaud. Deux naufrages, des dizaines de démâtages... et 212 abandons.
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