Une victoire sans partage
Premier rendez-vous du calendrier de la classe Ultime 32/23, la Brest Atlantiques était très attendue. Parce que les bateaux sont extraordinaires, les marins costauds et compétents, mais aussi parce qu’elle marquait le début d’une montée en puissance qui doit mener les différentes équipes de la classe à la Brest Océans, le tour du monde en solo et sans escale prévu pour 2023. A l’heure où nous écrivons ces lignes, tous les Ultimes encore en course ne sont pas arrivés. Mais au-delà de la victoire et de la domination presque sans partage du Maxi Edmond de Rothschild, le plus rapide et le plus fiable des trimarans géants, on peut déjà se risquer à un bilan de ce grand triangle atlantique. Bilan qui doit d’abord mettre en avant un excellent dispositif médiatique : le principe des médiamen, emprunté à la Volvo Ocean Race, a parfaitement fonctionné. Certes, certains équipages font toujours des cachotteries, mais on a toujours eu des images et témoignages sympas, spectaculaires et parfois
inquiétants. Aux plans sportif et technique, le bilan est plus mitigé avec des phases de compétition intenses mais trop courtes, des options qui ne donnent rien et surtout trop d’escales techniques. Seul Actual Leader, l’ancien Sodebo 2, ne s’est pas arrêté pour réparer. Sodebo
Ultim 3, pour sa part, a dû jeter l’éponge après une collision avec un Ofni. Dans ces conditions, il est clair que le tour du monde aura peut-être lieu, en solitaire sans doute, mais sans escale… ce serait un petit miracle ! N’empêche, ils nous en ont mis plein la vue.