40 ans après son naufrage, Le Tanio relâche-t-il du pétrole?
Des oiseaux mazoutés ont été recueillis sur les côtes nord du Finistère ces dernières semaines, sans qu’aucune pollution évidente n’ait été constatée. Après analyse, le fioul pourrait provenir de l’épave du Tanio, coulé en 1980. Dès le 16 novembre, le CROSS avait été alerté sur une possible pollution entre les plages de Saint-Samson (Plougasnou) et Saint-Jean-du-Doigt. Malgré le déploiement de moyens aériens et satellitaires de vigilance, aucune pollution n’a été identifiée tandis que les premières analyses du CEDRE ont montré de grandes similarités avec le fioul lourd transporté par le pétrolier Tanio, qui a coulé le 7 mars 1980 au large de l’île de Batz. Un chasseur de mines tripartite (CMT) de la Marine nationale a été déployé pour relocaliser avec précision l’épave du Tanio. « A cette occasion, aucune pollution maritime en surface ni à la verticale ni à proximité de l’épave n’a été repérée », mais les services de l’Etat maintiennent une surveillance renforcée de la zone tandis que « des investigations complémentaires seront réalisées, en fonction des conditions météorologiques afin de dresser un état des lieux de la coque du Tanio et de rechercher de potentielles fuites d’hydrocarbures » a indiqué la Préfecture maritime.
En 1980, le pétrolier Tanio s’était brisé en deux lors d’une tempête à 25 milles au nord de l’île de Batz. Huit membres d’équipages avaient été portés disparus, 10 000 tonnes de pétrole avaient pollué 200 km de littoral tandis que la partie avant coulait par environ 80 mètres de fond avec 10 000 autres tonnes. Des opérations sous-marines avaient permis de récupérer
5 100 tonnes de pétrole, et de colmater les brèches sur l’épave.