Voile Magazine

Bien plus qu’un champion

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LES JPK de Jean-Pierre Kelbert sont souvent montés sur le podium du Voilier de l’année. Du reste, ils fréquenten­t assidûment les podiums de toutes sortes, et souvent sur la plus haute marche ! Cette année, marquée par la participat­ion de plusieurs concurrent­s directs sur le créneau de la régate en IRC, le jury a préféré récompense­r un croiseur. Pour autant, le nouveau JPK, récent vainqueur de la Fastnet Race, ne pouvait pas repartir les mains vides. A cause de ses victoires bien sûr, sur la classique du RORC mais aussi la Quadra SoloDuo Méditerran­ée, la Celtikup…), mais pas seulement. Le jury a voulu récompense­r un bateau certes technique, mais étonnammen­t tolérant et facile à naviguer. « On trouve vite ses marques à bord » ; « Les manoeuvres tombent sous la main »… autant de petites phrases qu’on entend souvent à son sujet au sein du jury. C’est tout le talent de Jean-Pierre Kelbert et de son équipe de rendre les choses simples et les manoeuvres fluides. Pas besoin de gros bras, il semble que chaque manoeuvre ait exactement la démultipli­cation nécessaire, pas plus, pas moins. Idem pour les appuis, les cale-pieds, les poignées et autres mains courantes : on évolue à bord en toute sécurité sans avoir à y penser. Plus encore que ses prédécesse­urs, ce JPK a ce côté intuitif qui le rend tellement accessible pour un bateau aussi puissant. De ce côté-là, le JPK 1030 marque en effet une rupture. Après une Transquadr­a passée à courir en vain après un Bepox 8,50 (celui d’Alex Ozon) qui se comportait davantage comme un mini que comme un IRC, Jean-Pierre Kelbert a en effet demandé à Jacques Valer un bateau aux formes plus puissantes, qui plane plus tôt et plus longtemps. Le 1030 a donc logiquemen­t un caractère à la fois plus hauturier et plus fun qui a bien plu aux jurés comme aux lecteurs. Il pourrait du reste facilement étendre son programme à la croisière sportive, servi en cela par un volume habitable étonnant. Son rouf offre une hauteur sous barrots sensibleme­nt supérieure à celle de ses concurrent­s, y compris à celle du MMW 33 pourtant présenté comme une version Cruiser. Pour toutes ces raisons, le JPK 1030 méritait un grand coup de chapeau à partager entre le constructe­ur et l’architecte. Jacques Valer, dont on peut noter qu’il a survolé la Fastnet Race cette année, ses dessins trustant les premières places en IRC 1 (Millon 41), en IRC 2 (JPK 1180), en IRC 3 (JPK 1080), en IRC 4 (JPK 1010) et en IRC double (JPK 1080) !

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 ??  ?? Avec cette carène plus rapide et plus taxée en IRC, Jacques Valer prouve qu’il peut faire évoluer sa formule et continuer à gagner.
Avec cette carène plus rapide et plus taxée en IRC, Jacques Valer prouve qu’il peut faire évoluer sa formule et continuer à gagner.
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Sobre mais plutôt chaleureux, le carré du JPK 1030.

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