Le Jules Verne dans le viseur
Avec son trimaran volant, François Gabart aura régné en maître sur la classe Ultim.
Après Sodebo Ultim 3, c'était au tour du Maxi Edmond de Rothschild de toucher l'eau au pied de la base des sous-marins de Lorient en ce début de mois de juin. Une excellente nouvelle pour l'équipe qui, suite à l'arrêt brutal de toute activité mi-mars sur fond de Covid et à l'annulation de The Transat, a dû travailler d'arrache-pied pour reconfigurer le trimaran en mode équipage. Tout juste sorti de la Classe 32/23, l'écurie du baron se projette déjà sur le trophée Jules Verne qu'il veut tenter dès novembre prochain. Passer sous le temps de référence de Francis Joyon et de ses hommes (40 jours, 23 heures et 30 minutes) ne serait pas pour déplaire à Franck Cammas et Charles Caudrelier. Le travail sur l'aérodynamisme a été au centre des préoccupations de la team puisque ce dernier représente désormais près de 60 % de la traînée contre seulement 40 % pour l'élément liquide. Après les nouveaux carénages réalisés sur les bras arrière pendant l'automne, l'angulation des bâches aéro a été revue et les filets à l'avant modifiés. Pour ce tour du monde en équipage, l'asservissement électromécanique de la dérive centrale et des plans porteurs de safran aura le droit de cité pour aider à stabiliser le vol. Les navigations de mises au point devraient durer un bon mois, le temps d'essayer le nouveau jeu de voiles et de valider les modifications apportées aux appendices. Avant d'enchaîner sur le record SNSM, la Drheam Cup cet été puis de passer en mode stand-by depuis Lorient ou Brest dans l'espoir de prendre la bonne fenêtre météo pour s'attaquer au record ultime.
Il s’agit de mettre le sport au service de l’environnement. Notre objectif est de sensibiliser les enfants sur l’importance de l’eau pour notre environnement et notre santé. Et donc de leur apprendre à la protéger en retraçant son cycle naturel et en partageant des « écogestes » . Malheureusement, à cause du Covid- 19, tous nos programmes d’intervention ont été mis en stand-by. Du coup, Alice Potiron, la patronne du projet avec la Water Family, a continué, pendant toute la période du confinement à nouer des contacts avec les écoles, les communes et les agglomérations. Au final, pas mal de nouvelles opérations de sensibilisation devraient voir le jour d’ici la rentrée scolaire. On avait déjà pas mal d’interventions planifiées sur le mois de septembre, qui devraient être maintenues, avec quasiment 1 500 enfants. En tout cas, les écoles sont motivées par la teneur pédagogique de notre projet. Reste à voir ce qu’on pourra faire dès cet été...
Continuer activement la recherche de nouveaux sponsors tout en montant en puissance sur l’eau. Les sorties en mer vont s’enchaîner pour me permettre d’arriver en pleine forme sur la ligne de départ de la VendéeArctique- Les Sables. Faire le plein d’expérience sur ce parcours de 3 600 milles en solitaire est indispensable pour ma préparation. Mais je n’irai sur cette course que si je me sens prêt à 200 %. Même si j’ai confiance dans mon bateau, l’ex- Hugo Boss d’Alex Thomson en 2012- 2013, je ne peux pas me permettre financièrement de casser à deux mois du Vendée Globe. D’autant que j’ai déjà ma qualification en poche…