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Techniquement, n’importe quel voilier peut être transporté par la route sur une remorque… Il n’est pas rare de croiser sur les petites routes de Vendée ou d’ailleurs de lourds convois exceptionnels menés par des professionnels détenteurs du permis poids lourd, pour la bonne raison que leur attelage dépasse largement les 7 tonnes de PTAC (véhicule tracteur et remorque).
C’est donc une affaire de professionnels. Pour des unités plus raisonnables mais ne respectant pas le gabarit routier, type J/24 ou Sun 2500 (largeur hors tout maximale supérieure à 2,55 m, mais inférieurE à 3,05m), on peut commencer à envisager un transport routier par le particulier. Mais il faudra opter pour une remorque basculante (chère et pas facile à trouver), et demander au préalable une demande d’autorisation individuelle de transport exceptionnel (inscription cerfa en ligne sur service-public.fr), sans oublier de se doter d’un gyrophare. Une démarche administrative assez simple, mais le conducteur doit être titulaire soit du permis BE (dit remorque), soit de l’extension B 96. La troisième catégorie, celle qui nous intéresse ici, est celle des « vrais transportables », ceux qui ne nécessitent ni permis BE (éventuellement une extension), ni grue de mise à l’eau ou sortie d’eau. Cette facilité de mise à l’eau sera largement déterminée par la nature des appendices. Avec un quillard, vous pouvez oublier la cale de mise à l’eau et la remorque basique avec rouleaux qui l’accompagne. Grutage obligatoire. De nombreux utilisateurs considèrent en outre que les dériveurs à lest rapporté ne doivent être mis à l’eau sur cale que de façon occasionnelle. Le saumon gêne considérablement la manoeuvre et oblige trop souvent à immerger le ou les essieux. Le plus simple à transporter et à manutentionner reste donc sans surprise le bon vieux dériveur, éventuellement avec lest liquide, ou le trimaran repliable – par nature non lesté.