Avec quelles voiles ?
C’est le nerf de la guerre puisque les voiles doivent forcément être adaptées au système si particulier d’un enrouleur de GV (ici nous parlons d’enroulement dans le mât et non dans la bôme). Niveau volume déjà, des précautions sont à prendre pour faciliter l’enroulement. Le voilier optera donc pour un profil plat associé à un cintrage limité, ce qui jouera peu en faveur des performances puisque l’on va perdre en surface par rapport à une GV classique de même dimension. Une solution : la présence de lattes verticales. Un procédé développé par Elvström qui, en association avec le système d’enrouleur Seldén, propose des GV entièrement lattées avec la présence d’une têtière. Ce type de GV entièrement lattée permettant la création d’un rond de chute positif, plutôt une bonne nouvelle pour la vitesse sous voiles tout en autorisant une reprise de creux à l’enroulement. Attention toutefois car ce modèle de GV n’est pas adapté à tous les systèmes d’enrouleurs de mât existant sur le marché. Demander conseil à son voilier en amont reste impératif. De plus, pour tenir dans le profil du mât, la voile doit afficher un grammage plus faible qu’une voile de taille similaire. Pour autant, et contrairement aux idées reçues, ce type de voile ne vieillirait pas plus vite qu’une GV avec coulisseaux. Pourquoi ? Grâce à l’absence de prise de ris qui limite les efforts sur la trame et le fait que la voile soit abritée des UV une fois roulée autour de son profil. Enfin côté prix, il vous en coûtera entre 10 et 15 % de moins que pour une grand-voile classique full batten. Plutôt intéressant en fin de compte…