Une occasion mise à nu
Sun 2500
Vends Sun 2500 bon état, préparation chantier, à saisir, 20 000 €!
LE VENT DAIGNERA-T-IL nous montrer le bout de son nez pour étrenner ce Sun 2500 devant Port-Haliguen, en ce premier jour de déconfinement nautique ? Ecrasée de soleil, la baie de Quiberon ressemble à un lac en cette fin mai. Confiants dans l’exactitude des fichiers Arôme récupérés sur l’application Sail Grib, nous attendrons le milieu d’aprèsmidi pour naviguer. Cela nous laissera le temps d’inspecter de plus près ce Sun 2500 de 2007, couleur crème, qui présente pas mal à première vue. C’est sur la version dériveur lesté, saumon en fonte et dérive pivotante, de ce plan Olivier Petit que nous posons le pied. Pas forcément la plus performante sur l’eau – pour le fun, le Sun 2500 en mode quillard et moteur hors bord est recommandée – mais cette carène large avec son grand cockpit sécurisant promet de la place et du confort. Une qualité recherchée en mode croisière, avec ou sans enfants.
UN ESPACE DE VIE DECLOISONNE
On accède au carré par une descente basculante plutôt douce sous laquelle se trouve le moteur in board, un Yanmar monocylindre de 10 ch dans un état très honnête ! Ce qui frappe d’entrée de jeu dans ce carré, c’est l’habitabilité pour un voilier de tout juste 7,50 m. Sur ce modèle, le chantier Jeanneau a fait l’impasse sur les traditionnelles cloisons pour ne proposer qu’un espace de vie. En couple ou en petite famille, c’est parfait ! La hauteur sous barrots tutoie le 1,60 m au pied de la descente – contre seulement 1,48 m pour le petit frère, le Sun 2000. De grands vide-poches qui courent au-dessus des bannettes proposent en outre un bon volume de stockage. Sous ces dernières, on trouvera aussi de grands équipets et dans la pointe avant, la vache à eau d’une capacité de 55 litres. Enfin, la table du carré amovible permet même de se constituer une immense couchette avant en un temps record.
Nous observons lors de cette simulation que le carénage du système de remontée de la dérive, encastré dans le pied de la table, suinte la rouille. Un point à vérifier à l’achat si ce dernier n’a pas été revu par le chantier Marée haute entre-temps. Le chantier breton dirigé par Serge Calvez veut élargir l’activité de l’entreprise finistérienne en procédant au rachat de voiliers d’occasion puis à leur revente après dépoussiérage. C’est ainsi que l’Aventure, fraîchement acquis dans le cadre d’une reprise – son ancien propriétaire a récupéré un Django 770 flambant neuf en mettant la somme manquante au bout – va se refaire une beauté du côté de Concarneau dans l’attente d’un acquéreur. Une garantie pour le futur acheteur mais, revers de la médaille, le prix devrait être légèrement supérieur à celui du marché. Il faudra en outre prévoir un budget sellerie. Si les mousses sont
correctes dans l’ensemble, les housses laissent à désirer : des taches et de la moisissure ont fait leur apparition à plusieurs endroits. L’autre zone de couchage, victime du même souci, se situe à l’arrière, en partie cachée sous le cockpit. Elle propose une couchette double de belle envergure. Le Sun 2500 est aussi équipé d’un vrai cabinet de toilettes avec évier, WC marins et placard. A se demander même si ce dernier n’occupe pas trop de place au final… Au détriment par exemple de la table à carte avec battant mais sans siège
– il faudra prendre place en début de bannette – qui trouve place à tribord, face à une cuisine plutôt bien équipée (évier, gazinière, glacière et équipets) positionnée dans la longueur.
LA STRUCTURE EST SAINE
Sous les planchers, le contre-moule ne présente ni fissure ni pourriture de la stratification. A l’oeil, ce Sun 2500 semble sain structurellement. Mais l’heure tourne et, à notre grand soulagement, les anémomètres commencent gentiment à tourner en tête de mât des voiliers amarrés ici et là. Branle-bas de combat à bord, nous quittons le ponton dare-dare pour profiter d’une petite brise toute chaude qui s’engouffre par l’isthme de Penthièvre. La manoeuvre de port n’est pas aisée malgré ces belles conditions, à cause de ces doubles safrans toujours difficiles à faire accrocher. Pour autant, ce type d’appendice associé à la dérive pivotante s’avère le must dès qu’il s’agit d’aller s’échouer sur l’estran le temps d’une marée. Un atout qui avait décidé son ancien propriétaire à sauter le pas puisque son bateau devait stationner à terme dans l’ancien bassin de Port-Haliguen, qui asséchait à marée basse. Un exercice renouvelé maintes fois en croisière lors de virées estivales à Sauzon, aux Glénan