Les témoignages de Sonya et de Jean ``Sonya Lambert de Champvans
« J’ai eu des premiers symptômes en août 2014, puis je suis vite tombée malade au point d’être alitée en permanence avec des troubles neurologiques et cardiaques. Passé deux ans, après m’avoir « baladée » et soi-disant soignée avec quatorze misérables jours d’antibiotiques à la sortie de l’hôpital, un an et demi de traitement financé par ma famille, des dizaines de milliers d’euros et des voyages à l’étranger pour me faire soigner, je vais mieux. Mais ce n’est toujours pas tout rose pour moi car j’ai encore des migraines intenses au quotidien, mal aux jambes, aux pieds, une gêne respiratoire, des troubles de l’audition et des vertiges. Je dois donc continuer les traitements car l’infection résiste et cela prend des années pour retrouver mon système immunitaire d’origine et réduire la charge infectieuse. Mon médecin prédit encore environ deux ans pour être stabilisée ou en “rémission” car il est très compliqué de soigner cette maladie. On ne sait même pas 40 % de ce que les tiques provoquent comme infections bactériennes et parasitaires. Il ne s’agit pas que de la borreliose de lyme comme on l’apprend en fac de médecine, mais toute une ribambelle d’infections et de parasites à diagnostiquer avec des tests qui ne sont pas fiables. Le test de première intention actuel, ElisA, ne recherche qu’une seule souche de borrelia. Or il en existe plus d’une centaine, ce qui fait que le test est quasiment toujours négatif. Ils étaient tous négatifs en France et borrelia (lyme) et les co-infections telles que babesia, bartonella, ehrlichia, chlamydia, mycoplasma, ont tous été positifs lorsque j’ai fait des tests en Allemagne. On ne guérit pas en quinze jours d’antibiotiques et des milliers de malades sont abandonnés et humiliés après ces quinze malheureux jours de traitements. Les médecins capables de soigner l’infection parasitaire la plus virulente chez moi, la babesiose, sont en Belgique ou en Allemagne, mais ils sont tellement sollicités qu’ils ne peuvent plus prendre de nouveaux patients ou il y a une d’attente d’un an. En France, les médecins qui s’essaient à soigner la forme chronique se font poursuivre par la Sécu et doivent rendre des comptes ou ils se font suspendre, cela est déjà arrivé à plusieurs d’entre eux ».