Voix du Jura

Six mois de prison ferme pour violences physiques volontaire­s

Des locations de canoë sur la rivière d’Ain ont entrainé deux vies « en enfer »

- JEAN-MICHEL HUGUES DIT CILES

Le prévenu est absent à l’audience. Il a écrit au tribunal pour faire part de ses déceptions envers la justice. Un homme, victime et son épouse sont dans le box des parties civiles. Retraité bénévole au foyer rural de Pont-de-Poitte, il surprend en lâchant soudaineme­nt à la barre, « je me prends un coup de poing chaque année mais il n’y a jamais eu de suite», puis il continue la descriptio­n d’un enfer, « quand il passe devant nous, il crache à nos pieds ; Il y a trois semaines, il est venu nous ilmer quand on recevait des clients… ». Le foyer rural exerce son activité de location de canoës depuis 43 ans, mais depuis l’installati­on il y a 10 ans de Jérôme Loridon juste à côté, son épouse se ferait fréquemmen­t insulter et le couple subirait une persécutio­n permanente de sa part. Il estime que leur activité représente une concurrenc­e déloyale, mais il a été débouté par la justice en appel selon la présidente. Le 16 août 2015, le prévenu vient prendre une photo d’une voiture, mais la victime lui montre son mécontente­ment verbal. Il est avec un balai à la main en train de faire le ménage, le ton serait monté, la victime aurait été prise par le col et serait tombée en arrière. Au sol, le prévenu aurait saisi le balai et lui aurait asséné des coups sur le dos, jusqu’à l’arrivée d’une personne pour le calmer. Jérôme Loridon est mis en garde à vue, il indique qu’il n’a pas porté les coups mais cette fois, ce nouvel incident passe devant la justice. Le prévenu a refusé de passer un test psychologi­que, il est condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correction­nel de Lons-le-Saunier le mardi 28 juin.

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Le site aurait pu être paisibles si ces tensions n’avaient pas lieu.

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