LE COMMENTAIRE

Un homme de loi face à l’Homme. D’un côté, celui qui cherche à piéger son interlocuteur. De l’autre celui qui n’a qu’un objectif : sauver ! Le 1er a la tête pleine de ce qui doit régir la société, la religion. Et l’autre, le tout Autre a cette étincelle au fond du coeur, cette étincelle dans l’oeil qui lui permet de voir, cette étincelle au bout de la langue qui lui fait dire le mot juste, cette étincelle qui a le don de retourner les coeurs : L’ennemi des Samaritains va jusqu’à confesser que le prochain est bien celui qui s’est fait proche du blessé, fût-il un Samaritain ! Ils sont nombreux les blessés qui restent au bord des chemins ! Combien sommes-nous, enfants, jeunes, adultes, dans la misère, la souffrance, le deuil, la maladie, dans la tourmente des guerres et des routes de l’exode, dans l’enfer de relations perverses ? Ils sont nombreux ceux qui passent leur chemin. Combien sommes-nous à rester indifférents ? Certainement comme ce lévite ou ce prêtre pour de bonnes raisons : peur de se salir, peur du qu’en dira-t-on, peur du scandale ! ou juste par manque de temps, Et nous avançons tels des aveugles sans voir ceux qui souffrent, tels des sourds sans entendre leurs appels de détresse, tels des manchots incapables de tendre une main pour secourir… Il est là le Christ, au bord du chemin, couvert de blessures. Il en est mort ! Oui, les bras grand ouverts pour accueillir toutes les souffrances muettes, criantes, hurlantes. Il est là le Christ, lui qui se fait proche. Il s’est incarné pour nous montrer le chemin. Lui qui vient de son ailleurs, il en fait un ICI, Emmanuel, Dieu avec nous. Ô toi Christ ! l’Homme debout ! que nous puissions accueillir ta Parole, dans notre corps, de notre cerveau à tous nos sens. Qu’elle entre dans nos coeurs pour que nous la méditions et que nous la fassions nôtre. Qu’elle agisse par nos paroles et par nos gestes ! Qu’elle nous guérisse et nous mette debout ! Alors nous ne serons pas seulement chrétien, mais Christ avec toi !