Le retour délicat de l’Assomption de la Vierge
Tandis que l’original subissait une cure de jouvence dans les ateliers du centre régional de restauration des oeuvres d’art à Vesoul, l’Assomption de la Vierge qui orne le maître-autel de Notre-Dame Libératrice à Salins avait été remplacée par un fac-similé (impression numérique sur bâche). Mais depuis jeudi dernier, les fidèles et visiteurs peuvent de nouveau admirer le tableau authentique. Il a fallu 180 heures d’intervention pour assainir et retendre la toile, refixer la couche picturale, enlever les mastics posés lors de précédentes restaurations, compléter les lacunes. Sa réinstallation était particulièremement périlleuse en raison de la dimension de la toile (2 m 40 x 1 m 60). Elle a pu être glissée par une petite porte qui mène derrière le retable. Il a ainsi été possible de l’installer sans démonter le cadre ; l’opération a en revanche nécessité de démonter la croix placée au-dessus, ce qui a permis de ne pas toucher aux moulures. Exécutée au XVIIe siècle par un auteur anonyme, l’Assomption de la Vierge est inscrite en tant que monument historique. Cette belle huile sur toile d’inspiration baroque rappelle, par sa compositions, les oeuvres de Rubens et de Simon Vouet. Sa restauration s’inscrit dans une démarche globale de conservation préventive entreprise depuis 2015. Après avoir été désinsectisée, la chapelle voit son mobilier progressivement restauré.
[B. Ingelaere]