Les orgues de Saint-Anatoile font résonner l’histoire de la cité du sel
Ces lieux qu’il faut voir à Salins (1/8)
Récemment à Besançon, il y avait 600 personnes pour un concert où alternaient pièces à l’orgue et sonneries des trompes de chasse. Les Amis des orgues de Salins-les-Bains espèrent également un public nombreux pour entendre, vendredi 8 juillet, le Rallye de Chaux et l’organiste Anne-Claire Bully donner le même programme en l’église Saint-Anatoile. Le buffet de l’orgue date de 1737 mais la partie instrumentale fut refaite en 1880. Une campagne de restauration menée au début des années 2010 lui a conféré une nouvelle jeunesse et lui permet de continuer à résonner de façon majestueuse dans cette collégiale érigée au XIIIe siècle, tandis que les chapelles latérales datent des siècles suivants et la lèche du XIXe siècle. C’est pour l’ornement de cet édifice que fut réalisée, vers 1500 à Bruges, une grande tenture relatant la vie et la mort de l’ermite salinois. Seules trois des quatorze pièces qui la composaient ont été conservées et igurent aujourd’hui au catalogue du Louvre. Le musée du sel possède une copie de la scène dite du miracle de l’eau salée. Alors que la disparition de la source avait plongé la population dans la consternation, sa réapparition fut attribuée à l’intercession de l’ermite salinois. L’oeuvre représente le puits avec la grande salle souterraine où l’eau salée est recueillie et le système de noria qui permet de la remonter à la surface. Monter à Saint-Anatoile un jour où l’église vibre au son des grandes orgues permet de toucher du doigt ce temps glorieux où le rayonnement de Salins tenait autant à sa richesse (“l’or blanc”) qu’à sa situation au carrefour des grands axes de circulation.
Vendredi 8 juillet 20 h, en l’église Saint-Anatoile, orgue et trompes de chasse avec AnneClaire Bailly et le Rallye de Chaux. Entrée : 8 euros (gratuit pour les moins de 12 ans).