Ghislain Meulle part en retraite
Ghislain Meulle et son équipe ont abordé avec les élèves, en cette année scolaire 2015-2016, le thème de la biodiversité.
Dehors, devant l’école JulesFerry, le parking à vélos est presque plein. Sans doute estce là en partie la concrétisation de la démarche citoyenne et de protection de l’environnement amorcée en 2009 au sein de l’établissement. A l’époque, Ghislain Meulle, directeur de l’école, et son équipe se sont vus décerner le label éco-école mis en place par l’Office français de la Fondation pour l’éducation à l’environnement en Europe. Cette année-là, les élèves de Jules-Ferry ont travaillé sur le thème de l’eau. Depuis, l’aventure s’est poursuivie. Les périodes scolaires 2010-2011 et 2011-2012 ont été consacrées à l’énergie, 20122013 aux déchets, 2013-2014 à la solidarité, 2014-2015 à l’alimentation. Et en cette année 20152016 qui s’achève, l’école champagnolaise a choisi d’aborder le thème de la biodiversité. La septième donc, sous le label éco-école.
« Ouvrir les yeux aux enfants »
Les écoliers des six classes ont travaillé en ateliers. Ghislain Meulle a estimé important de faire découvrir aux enfants la vie de la nature dans leur environnement tout proche ; de leur faire prendre conscience qu’un tas de petites bêtes vivent dans leur entourage : « Il y a celles que l’on voit et celles que l’on ne voit pas ». Les plus petits ont été invités à mettre au point des “pièges” à insectes et à tenir un cahier de la biodiversité, les CE1 ont élevé des phasmes et des papillons et « mis en évidence » des vers de terre. Les CE2 ont rejoint leurs camarades de CM1 pour travailler sur le compostage ou ceux de CM1-CM2 qui se sont mobilisés sur la fabrication de mangeoires. Ces derniers ont par ailleurs été épaulés par les représentants du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement afin de créer un « corridor écologique », dans le buisson derrière l’école. Enfin, les CM2 sont allés à la découverte des crapauds, là, dans la ville, au sein de la zone de la Planchette, de nouveau accompagnés par les responsables du CPIE. Les papillons qui ont été élevés à l’école ont été lâchés au moment opportun. Plus tard, un élève a eu l’occasion d’observer : « Tiens, il y en a un qui est revenu ici ». Et dans l’établissement, les araignées ne sont plus écrasées. Ghislain Meulle, au terme de ces sept années, résume : « C'est une expérience très enrichissante pour tout le monde ». Si le premier objectif de la démarche entreprise en 2009 était « d’ouvrir les yeux aux enfants ; c’est notre travail d’enseignant », le directeur de l’école Jules-Ferry apprécie avoir
partagé son implication avec ses collègues, obtenu le soutien des parents ou encore de la municipalité. Il pense en particulier à l’opération pédibus – les enfants, encadrés ajouté le vélobus. par les adultes, viennent à l’école à pied – désormais mise en place deux fois par mois. A cela a été L’école n’a reçu aucune aide financière ni récompense particulières pour mener à bien ses actions, si ce n’est un drapeau et un diplôme. La satisfaction réside « le
dans l’action menée, travail reconnu ». Ghislain Meulle s’apprête à ranger son bureau, à dire au revoir aux enfants, à ses collègues, et à tous les partenaires avec qui il a travaillé. Le 31 août prochain, il sera officiellement en retraite. Ce Champagnolais d’origine est entré dans l’Education nationale en 1977, comme surveillant au collège de Saint-Laurent-en-Grandvaux. Il a ensuite intégré l’école normale de Besançon, avant de décrocher son premier poste d’instituteur à Bethoncourt (Doubs), en 1983. Là, il est resté six ans, puis s’est établi pour deux ans à Pontarlier. Mais, se souvient Ghislain Meulle, « je voulais revoir mon clocher ». Ainsi était-il de retour à Champagnole en 1990. D’abord titulaire remplaçant, il a ensuite exercé son métier à l’école de l’Hôtel de Ville, puis est devenu directeur. Il a pris la direction de l’école Jules-Ferry en 2009, où, dit-il, « j’ai adoré travailler. J’ai toujours eu des équipes formidables ».