Des fruits et des légumes pour parler de politique
Avec les ventes directes, les Communistes et le Modef du Jura voulaient dénoncer les prix trop bas payés aux producteurs
«Les reine-claude sont parties en 30 minutes, les nectarines n’ont pas fait long feu non plus...» Si la crise du lait a permis de mettre en lumière les difficultés des éleveurs bovins, la situation des maraîchers n’est pas forcément meilleure. C’est pour cela qu’à Dole et Lons-le-Saunier, vendredi 2 septembre, les communistes et le Modef du Jura ont proposé une vente de fruits et légumes en direct du producteur au consommateur. «Aujourd’hui, au prix d’achat par les industriels, les agriculteurs ne s’y retrouvent pas ; mais en bout de chaîne, les consommateurs ne s’y retrouvent pas non plus, qui paient leurs fruits et légumes trop cher», estime Nelly Faton. «Nous sommes allés chercher les fruits et légumes auprès des producteurs de la vallée du Rhône et tout est parti très vite. Les consommateurs sont sensibles à la vente directe, aux circuits courts, avec des fruits et des légumes payés au prix juste aux producteurs.»
Peu avant midi, il ne restait en effet plus que des tomates sur le stand, vendues 1,50 € le kilo. Mais au-delà du soutien apporté aux producteurs du Modef, cette initiative était aussi l’occasion pour les communistes de parler politique, et d’évoquer le pouvoir d’achat en berne des ménages : «Seulement 11% des français consomment 5 fruits et légumes par jour. 43% des personnes en mangent insuffisamment et évoquent leur prix comme premier obstacle (...) Depuis l’été 2012, les prix flambent, le prix moyen des fruits a augmenté de 14% et celui des légumes de 17%. Mais les prix aux producteurs ne suivent pas, un kilo de tomates est payé 0,80 €. Les prix d’achat ont ainsi été divisés par deux en 20 ans.»
Fête de l’Huma
Ce début du mois de septembre étaient aussi l’occasion pour les communistes de diffuser la vignette de la Fête de l’Humanité, qui se déroulera à La Courneuve (93) les 9, 10 et 11 septembre. «Nous en vendons toujours beaucoup dans le Jura», souligne Nelly Faton. «Cette année, on aura ainsi deux mini-bus au départ de Saint-Claude, et un autre au départ d’Arbois. Mais la plupart des gens préfèrent être autonomes et y vont en train ou en co-voiturage.»