72e anniversaire de la libération du Val d’Amour
Au bord de la Loue, une berge était occupée pendant la guerre et l’autre symbolisait la zone libre. L’histoire a été évoquée dimanche à l’aire de la résistance de Chamblay pour l’anniversaire de la libération du Val d’Amour. Une première gerbe était portée par le député, Jean-Marie Sermier et le président de la CCVA, Michel Rochet. La seconde par le maire, Philippe Brochet accompagné d’un ancien résistant, Roger Jacquot et d’un petit-fils de résistant. La troisième fut déposée par le responsable local du souvenir Français accompagné d’un jeune pour la transmission du souvenir, car les rangs de ceux qui ont participé à cette libération s’éclaircissent d’année en année.
Passeurs. Lors de son discours, Philippe Brochet avait choisi de rendre hommage aux passeurs connus ou inconnus qui ont facilité le passage de la ligne de démarcation. 7 000 prisonniers de guerre ont passé la ligne dans le secteur, le plus connu étant François Mitterrand. Il faut y ajouter tous les autres migrants, juifs, des militants politiques ou syndicalistes, des commerçants des étrangers, des alsaciens et Lorrains fuyant la germanisation. De 1940 à mars 1943, on estime que 11 à 12 000 personnes ont passé cette ligne. Ils étaient nourris dans des commerces à Chamblay et rejoignaient le centre d’accueil le plus proche à Mont-sous-Vaudrey. « Ces actions de passage clandestin fut les premiers actes de résistance à l’ennemi, 72 ans après remercions toutes ces personnes qui ont fait ces actes de résistance et libéré notre territoire », a déclaré le maire de Chamblay. Ces remerciements furent repris par Jean-Marie Sermier et la conseillère départementale, Natacha Bourgeois. « Tous ces actes qui ont fondé notre nation actuelle doit conforter notre désir de paix et de progrès », a-t-elle conclu avant le service du pot de l’amitié. [M.B.]