Ecla : pour Marc-Henri Duvernet, à Dole, c’est mieux
Le conseiller communautaire socialiste estime que Dole bouge et Lons stagne. Allez habiter à Dole, réplique Jacques Pélissard.
Il a ménagé le suspense. Il a cité en exemple une communauté de communes qui avait dix ans d’avance sur de nombreuses compétences communautaires, comme le soutien au développement du très haut débit, la numérisation du cadastre, la mise en valeur du cadre de vie et de l’environnement, la lutte contre le changement climatique. Quelle agglo alors ? « C’est évidemment le grand Dole », s’est exclamé Marc-Henri Duvernet.
Le délégué communautaire socialiste aime louer la gestion municipale et communautaire de Dole. Même quand c’est la droite qui gère la collectivité du nord Jura. En l’occurrence lundi, lors du conseil communautaire d’Ecla, à Courbouzon, il a fait référence à la gestion de la gauche de Jean-Claude Wambst pour Dole ville et Claude Chalon pour l’agglo.
Qu’importe, le conseiller socialiste apprécie de jouer sur la concurrence Dole / Lons. Sur le registre Dole bouge et Lons stagne. C’est même devenu une antienne dans sa bouche.
Et cette remarque, le conseiller communautaire l’a faite à l’occasion de l’examen de la fusion d’Ecla avec la communauté de communes du Val de Sorne qui sera effective au 1er janvier 2017. Un changement de nom d’Espace communautaire Lons agglomération a été écarté : l’agglo continuera donc à s’appeler Ecla.
Il s’agissait pour les élus de se prononcer sur une harmonisation des compétences des communes, en particulier les petites nouvelles du Val de Sorne, neuf communes pour 3 200 habitants tels Macornay, Gevingey, Geruge, Vernantois, Bornay… Dans un premier temps, le président Pélissard a voulu fixer un cadre global en élaborant des statuts constituant de grands axes d’orientations à affiner par la suite. Ce qui n’a pas été du goût de Marc-Henri Duvernet : « Il aurait fallu adopter des compétences facultatives et ne pas se limiter aux compétences obligatoires, a estimé
Marc-Henri Duvenet. Nous faisons le strict minimum et cela va coûter très cher en terme d’attractivité ». « Nous fixons aujourd’hui de grandes orientations qui devront être déclinées et donneront lieu à des délibérations », a riposté Jacques Pélissard, évoquant même une hiérarchie des normes. « Le grand Dole est visiblement
votre bible », a ajouté le président d’Ecla, faisant référence au très haut débit et à l’installation de la fibre optique : « La Ville de Dole a négocié pour son territoire, nous on a négocié pour la Ville de Lons et l’ensemble de l’agglomération ». M. Duvernet n’en a pas démordu.
À ses yeux, « l’avenir s’incarne mieux avec l’exemple dolois ». « L’avenir se prévoit
ailleurs », a-t-il ajouté, faisant encore référence à la diminution des subventions aux associations sportives au prétexte d’un exercice budgétaire contraint avec une baisse des dotations : « Cette baisse aura des conséquences dramatiques ». « Allez donc habiter à Dole », a ironisé Jacques Pélissard.
« Le grand Dole est visiblement votre bible »