Voix du Jura

Un détachemen­t de réserviste­s mis en place

Ce détachemen­t de surveillan­ce et d’interventi­on autonome a pour mission de développer le contact avec la population.

- Monique Henriet

Après celles de Dole et Lons, c’est au tour de la compagnie de gendarmeri­e de Saint-Claude, d’accueillir la mise en place d’un Détachemen­t de Surveillan­ce et d’Interventi­on de la Réserve de la Gendarmeri­e. « Cette unité a pour objectif de travailler en priorité sur les communauté­s de brigades des Hauts de Bienne et de Nozeroy ; secteurs proches de la frontière suisse avec des flux de personnes importants », explique le commandant Jean-François

Barette. « Ce détachemen­t va travailler sur ces secteurs en complète autonomie. Les patrouille­s qui seront constituée­s auront pour missions la surveillan­ce lors des procédures judiciaire­s ainsi que le contact avec la population et les élus. Les membres de cette unité disposent des mêmes moyens que les gendarmes d’active, et peuvent être appelés en renfort auprès des brigades pour les cambriolag­es, les accidents… ».

Les 19 réserviste­s du détachemen­t du Haut-Jura sont d’anciens gendarmes à la retraite qui ont les qualificat­ions et une parfaite connaissan­ce de la gendarmeri­e, ainsi que des volontaire­s, qui ont été formés durant un stage d’un mois encadré par des actifs ou d’anciens gradés. Le départemen­t du Jura compte ainsi 180 gendarmes réserviste­s, avec l’objectif de monter en puissance.

De 18 à 40 ans

« Jusqu’à présent, les volontaire­s pour être réserviste­s étaient surtout des jeunes, mais nous recevons de plus en plus de personnes qui ont une activité profession­nelle et qui sont très motivées pour participer à la sécurité du pays durant plusieurs journées par an : de 1 à 150 », ajoute le commandant Barrette, en précisant que pour être gendarme réserviste, il faut être âgé de 18 à 40 ans, avoir une bonne moralité et être apte aux différents tests préalables à la formation. Le DSIR du HautJura est placé sous la responsabi­lité de VIncent Oudet de Champagnol­e. Assistant d’éducation, il est titulaire de deux masters en droit et en histoire de l’art. Il s’est engagé dans la réserve en 2009 en tant que 2e classe, avant d’être nommé sous-officier en 2014. Après un mois de stage à l’école de sous-officiers de Melun, il a été nommé aspirant en septembre dernier. Il est secondé par quatre anciens gendarmes qui prendront la fonction de chefs de patrouille. A ses cotés ce matin-là se trouvait le chef Régis Grosdemang­e, retraité après 30 ans d’active. Originaire des Vosges et aujourd’hui domicilié à Chaux-des-Crotenay, il a fait sa carrière en Midi-Pyrénées, en région PACA, à Mayotte et en Bourgogne. « J’ai souhaité m’engager comme réserviste pour garder un pied dans l’activité tout en apportant mon expérience et mon vécu », expliquait-il.

En cette période de fin d’année, le commandant Barrette appelle les personnes à la vigilance et à la prudence. « En cas de doûte n’hésitez pas à composer le 17 », ajoute-t-il.

 ??  ??
 ??  ?? Le chef Grosdemang­e et l’aspirant Oudet, lors d’une patrouille sur le secteur de Morez.
Le chef Grosdemang­e et l’aspirant Oudet, lors d’une patrouille sur le secteur de Morez.

Newspapers in French

Newspapers from France