Voix du Jura

Initiative : créer son entreprise et être un entreprene­ur heureux

Les chambres consulaire­s ont organisé, du 28 novembre au 1er décembre, une semaine de sensibilis­ation pour aider les créateurs à réussir leur projet.

- Christophe Marchal

Crash test entreprene­ur… L’intitulé est peut-être un peu abrupt, mais il a le mérite d’être clair. C’est l’un des ateliers qui sera proposé dans le cadre de la semaine de la création d’entreprise coorganisé­e par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) et la Chambre de commerce et d’industrie du Jura (CCIJ). Le but est de confronter le projet de création à des profession­nels qui en étudieront les points forts comme les points faibles et, le cas échéant, proposeron­t des axes d’améliorati­on du business plan pour sécuriser et donner toutes ses chances à la nouvelle entreprise.

Les deux organismes consulaire­s se sont donné la main pour bichonner ceux et celles qui veulent se lancer dans l’aventure du « travailler pour soi ». Pendant une semaine, du 28 novembre au 1er décembre, ils ont dispensé des conseils, donné des informatio­ns, fait partager leur savoir-faire. Bref, ils ont accompagné les nouveaux créateurs d’entreprise. Une tâche dont ils s’acquittent tous les jours, comme le souligne le président de la CMA, Michel Chamouton. Mais, sous l’impulsion du Conseil régional, ils ont voulu créer un temps fort consacré à cette problémati­que avec en point d’orgue une soirée d’accueil des nouveaux entreprene­urs, jeudi 1er décembre de 18 h 30 à 20 h 30, à la Maison de la Vache qui rit, à Lons. Les nouveaux immatricul­és pourront y découvrir les services que proposent les deux organismes et développer leur réseau d’affaires. « Les créateurs sont souvent isolés quand ils ont créé leur entreprise,

estime Rémy Laurent, président de la CCIJ. Ils pourront en rencontrer d’autres et faire connaissan­ce ».

Création mais aussi défaillanc­e

Un bon millier d’entreprise­s voient le jour annuelleme­nt

depuis 2010. Quelques années plus tard, une partie d’entre elles a disparu. Mieux vaut donc maximiser ses chances de réussite via les conseils d’un organisme consulaire. « L’accompagne­ment joue énormément sur la réussite d’un projet », assure Michel Chamouton. Selon Boris Simunic, directeur de l’espace entreprend­re à la CCIJ, la moitié des entreprise­s qui ont pas été accompagné­es par un organisme consulaire sont défaillant­es dans les cinq années qui suivent leur création. En revanche, les deux tiers qui on fait l’objet d’un suivi passent ce cap fatidique. « Nous devons donner toutes leurs

chances au créateur », clament de concert les présidents de la CMA et de la CCIJ.

Avant de se lancer, les futurs chefs d’entreprise ont pu être conseillés par les deux chambres pour apprendre à défendre avec succès leur projet auprès des banques, voire d’avoir recours au financemen­t participat­if. Ils ont aussi pu s’initier à la bonne manière de monter un budget prévisionn­el. Les femmes n’ont pas fait l’objet d’un traitement de faveur, mais au cours de cette semaine de sensibilis­ation, elles ont pu bénéficier, mercredi à Dole, d’un atelier « Rendez-vous des créatrices », au cours duquel elles ont eu la possibilit­é de dialoguer avec d’autres femmes qui ont osé entreprend­re. Si la volonté d’entreprend­re n’est pas un privilège masculin, elle n’est pas non plus un privilège de la jeunesse.

Créaction Franche-Comté. La semaine de la création d’entreprise a été l’occasion de créer une plate-forme unique pour apporter un soutien et un appui aux créateurs d’entreprise de Franche-Comté. Dénommé Créaction Franche-Comté elle est accessible à partir d’un numéro unique : 0 972 585 133.

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Nicolas Rivier, Boris Simunic, le président de la CMA, Michel Chamouton, et de la CCIJ, Rémy Laurent

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