Initiative : créer son entreprise et être un entrepreneur heureux
Les chambres consulaires ont organisé, du 28 novembre au 1er décembre, une semaine de sensibilisation pour aider les créateurs à réussir leur projet.
Crash test entrepreneur… L’intitulé est peut-être un peu abrupt, mais il a le mérite d’être clair. C’est l’un des ateliers qui sera proposé dans le cadre de la semaine de la création d’entreprise coorganisée par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) et la Chambre de commerce et d’industrie du Jura (CCIJ). Le but est de confronter le projet de création à des professionnels qui en étudieront les points forts comme les points faibles et, le cas échéant, proposeront des axes d’amélioration du business plan pour sécuriser et donner toutes ses chances à la nouvelle entreprise.
Les deux organismes consulaires se sont donné la main pour bichonner ceux et celles qui veulent se lancer dans l’aventure du « travailler pour soi ». Pendant une semaine, du 28 novembre au 1er décembre, ils ont dispensé des conseils, donné des informations, fait partager leur savoir-faire. Bref, ils ont accompagné les nouveaux créateurs d’entreprise. Une tâche dont ils s’acquittent tous les jours, comme le souligne le président de la CMA, Michel Chamouton. Mais, sous l’impulsion du Conseil régional, ils ont voulu créer un temps fort consacré à cette problématique avec en point d’orgue une soirée d’accueil des nouveaux entrepreneurs, jeudi 1er décembre de 18 h 30 à 20 h 30, à la Maison de la Vache qui rit, à Lons. Les nouveaux immatriculés pourront y découvrir les services que proposent les deux organismes et développer leur réseau d’affaires. « Les créateurs sont souvent isolés quand ils ont créé leur entreprise,
estime Rémy Laurent, président de la CCIJ. Ils pourront en rencontrer d’autres et faire connaissance ».
Création mais aussi défaillance
Un bon millier d’entreprises voient le jour annuellement
depuis 2010. Quelques années plus tard, une partie d’entre elles a disparu. Mieux vaut donc maximiser ses chances de réussite via les conseils d’un organisme consulaire. « L’accompagnement joue énormément sur la réussite d’un projet », assure Michel Chamouton. Selon Boris Simunic, directeur de l’espace entreprendre à la CCIJ, la moitié des entreprises qui ont pas été accompagnées par un organisme consulaire sont défaillantes dans les cinq années qui suivent leur création. En revanche, les deux tiers qui on fait l’objet d’un suivi passent ce cap fatidique. « Nous devons donner toutes leurs
chances au créateur », clament de concert les présidents de la CMA et de la CCIJ.
Avant de se lancer, les futurs chefs d’entreprise ont pu être conseillés par les deux chambres pour apprendre à défendre avec succès leur projet auprès des banques, voire d’avoir recours au financement participatif. Ils ont aussi pu s’initier à la bonne manière de monter un budget prévisionnel. Les femmes n’ont pas fait l’objet d’un traitement de faveur, mais au cours de cette semaine de sensibilisation, elles ont pu bénéficier, mercredi à Dole, d’un atelier « Rendez-vous des créatrices », au cours duquel elles ont eu la possibilité de dialoguer avec d’autres femmes qui ont osé entreprendre. Si la volonté d’entreprendre n’est pas un privilège masculin, elle n’est pas non plus un privilège de la jeunesse.
Créaction Franche-Comté. La semaine de la création d’entreprise a été l’occasion de créer une plate-forme unique pour apporter un soutien et un appui aux créateurs d’entreprise de Franche-Comté. Dénommé Créaction Franche-Comté elle est accessible à partir d’un numéro unique : 0 972 585 133.