Sébastien Mignottet
Sébastien Mignottet a été le porte-parole des employés de la dernière manufacture lunetière de la vallée, liquidée après la désertion du
géant du luxe LVMH. « Cela fait plaisir que vos lecteurs aient voté pour moi. Cela veut dire que nous avons réussi à faire parler de nous, mais aussi que le sort des entreprises et des ouvriers ne laisse pas insensibles. Cela a été une fierté pour moi de représenter les salariés de Logo, même si l’issue n’a pas été celle que l’on aurait espérée », puisque 172
salariés ont été licenciés. « La procédure de suivi est en cours pour un an, avec des formations et des fonds pour des formations et des déménagements. En parallèle, les deux procédures judiciaires sont lancées à l’encontre de LVMH et de la direction. Nous nous battons pour obtenir une reconnaissance officielle de notre préjudice. A travers la presse, la parole des salariés a été relayée, mais nous voulons que la responsabilité tant de LVMH que de la direction soit officiellement reconnue, l’un à cause du non-renouvellement du contrat et l’autre pour faute de gestion. Nous devons continuer cette action, sinon ils ne seront pas imputés du moindre centime. Ce sont des acteurs de la finance, il faut donc qu’ils payent pour le préjudice qu’ils ont causé ». Quant aux salariés, une vingtaine a retrouvé du travail dans des entreprises du secteur. La prochaine date à retenir le 21 février, avec l’assignation de LVMH devant le Tribunal de Grande Instance.