Voix du Jura

Fière d’être Jurassienn­e

- [M. H.]

Claire Garde

10 avril 1983 : naissance à StMartin d’Hères, mais elle a grandi aux Crozets. 1er décembre 1999 : la 1ère fois comme flûtiste dans un orchestre. Février 2013 : admission à la Juilliard School of music de New York. « C’était un peu comme passer de l’autre côté du miroir, quand on arrive avec beaucoup de travail à faire coïncider nos rêves et nos accompliss­ements ».

Le 22 avril prochain, la salle de l’Epinette à Saint-Lupicin accueiller­a un concert avec la pianiste Stéphanie Gurga et la flûtiste Claire Garde, qui reviendra sur ses terres jurassienn­es. « Quand je pense au Jura, je pense tout de suite Nature ! Ses arbres, ses lacs - pour moi c’est surtout Etival et Vouglans- les forêts, les cascades. Je plaisante souvent auprès de mes amis (non Jurassiens) en disant que le Jura est un Canada en miniature. Il y a tout, en toute saison, les sapins, les couleurs, la neige, les bottes de foin, les randonnées, le ski mais aussi le silence. Être ici et savourer la tranquilli­té. Cela représente un endroit de ressource, d’inspiratio­n, tout simplement de bienêtre. Et pour le même état d’esprit ludique, je dirais aussi le Festival d’Idéklic car j’y ai passé une bonne partie de mon enfance artistique en quelque sorte : j’aime beaucoup peindre, et cela vient de là ! », explique Claire Garde qui a fait ses débuts à l’école de musique de

Moirans-en-Montagne. « Le bâtiment a été démoli depuis, mais il y avait une grande salle avec un immense arc-en-ciel et là, j’aimais répéter les samedis avec l’orchestre de l’école de musique, petits et grands… On avait joué un Menuet du Bourgeois gentilhomm­e de Lully et je me rappelle surtout m’être beaucoup concentrée pour suivre les reprises, les da capo et autres symboles de musique sur la partition… Après, une fois admise à 10 ans au conservato­ire d’Oyonnax, j’ai découvert les jeux du solfège, piano, clavecin, flûte, chanter… Tout cela ne me paraissait pas difficile. J’aimais écouter beaucoup de musique, des dizaines de dizaines de fois en la notant sur du papier. Que c’eût été la Cucaracha sur mon synthé ou l’Italienne à Alger de Rossini en version pour quintette de flûtes. Toutes les musiques sur une même échelle, juste en aimant apprendre le langage d’un univers infini et qui me fascinait beaucoup. Du choix de la flûte en lui-même, je ne m’en souviens pas. Mais une grande amie de mes parents jouait de la flûte et sa soeur du saxophone : ma soeur s’est mise au saxo, moi à la flûte… ».

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