Christophe Perny « candidat à la candidature »
L’ancien président du Conseil départemental est prêt. Prêt à être candidat aux législatives des 11 et 18 juin pour le compte du Mouvement en marche d’Emmanuel Macron. Mais il ne s’impose pas. Il adresse directement un message au référent départemental, Philippe Antoine. Estimant que le choix du candidat doit être effectué dans la transparence, en s’asseyant autour d’une table pour désigner collectivement l’homme le plus à même de siéger au Palais Bourbon.
1. Êtes-vous candidat aux législatives
Pour la premier fois, on est dans un contexte où Jacques Pélissard n’est pas candidat. On peut être critique sur son bilan, mais c’est une personnalité qui marqué de son empreinte le territoire. Les législatives seront une occasion de mettre un terme au système Pélissard. Il faut en sortir par une démarche collective, transparente et intelligente. Macron veut faire de la politique à ciel ouvert. Le candidat doit donc être choisi collectivement pour être en phase avec la démarche qu’il conduit, et pas dans une arrière-salle obscure avec quelques amis du soir, si on veut désigner un candidat qui rassemble et qui ait des chances de gagner.
2. Alors comment doit-on procéder
Je demande à Philippe Antoine de mettre autour de la table tous ceux qui ont un avis. Et que ceux qui ont des ambitions et qui avancent masqués se dévoilent. Un choix à l’ancienne n’est pas dans l’esprit de la démarche de Macron. On ne peut pas faire les choses dans l’opacité ou coopter un candidat. Pour mettre fin à un système qui a trente ans, il ne faut pas non plus en faire partie (allusion à Christophe Bois le conseiller départemental et conseiller municipal LR de Jacques Pélissard, qui pourrait être candidat Ndlr).
3. Quelles sont vos ambitions alors ?
Je ne vais pas décider tout seul dans mon coin. Mais de mon passé à Lons et ma vie politique, j’ai l’expérience. Je ne fais pas une déclaration de candidature, mais si je ne m’interroge pas sur la pertinence d’une candidature. Par ailleurs la campagne pour les législatives risque d’être courte. En cinq semaines, le candidat n’aura pas le temps de se faire connaître. Il vaut mieux qu’il soit déjà connu…
4. On vous reproche vote parcours politique qui semble peu cohérent…
Certains me reprochent mon parcours. J’ai été proche de Mélenchon. Et ça ne me réjouit pas de voir le PS sombrer dans une lente agonie ; j’ai aussi été au PRG. Mais, en tant que président du Conseil général, j’ai travaillé avec tous les élus de droite, à l’exception de Jacques Pélissard. Franchement, c’est peut être une synthèse de tout cela qui peut permettre de prendre la main. Il faut créer quelque chose de différent et le Jura pourrait être un laboratoire de rassemblement de progressistes pouvant servir à l’échelon national. Il pourrait être un territoire d’expérimentation qui engloberait en Marche et les socialistes pour mettre fin à l’hégémonie de la droite et du clan Pélissard.