Marie-Christine Perrey, sur les planches dès 1974
« On pique de ces fous
rires, c’est formidable ! ». Ainsi Marie-Christine Perrey résume-telle l’ambiance qui règne dans sa troupe, le Groupe théâtral valousien, lors des répétitions hivernales. Le rire, il peut aussi se déclencher facilement dans les coulisses lors des représentations à Arinthod.
Cette habitante de Marignasur-Valouse est montée sur les planches pour la première fois en 1974. « Nous étions un petit groupe de jeunes du même âge. Nous avions 17-18 ans et nous ne sortions pas, ne partions pas en vacances avec nos parents. Mais nous rigolions bien ensemble, au théâtre, c’était notre seul plaisir. »
Les aléas de la vie ont fait qu’il y a eu des pauses dans l’activité théâtrale, mais l’envie de transmettre la bonne humeur, le rire, la détente n’a jamais cessé. Au début, les jeunes comédiens de la troupe créée en 1950 à Savigna par l’abbé Bressan ont joué beaucoup de farces paysannes, « le public aimait beaucoup ça ». Puis la place a été laissée à la comédie moderne, lorsque les représentations ont eu lieu
à Arinthod. « Le but était de donner des représentations comiques, du théâtre de boulevard ». Le plaisir est donc toujours de « faire rire les gens. On les voit contents, c’est satisfaisant. La scène, c’est merveilleux ! ».
Marie-Christine Perrey porte sans doute la joie en elle, un tempérament. Mais cette joie apparaît aussi comme une philosophie : « Pour avoir la joie de vivre, il faut être positif. Il faut le vouloir ». Et en tout cas, il est nécessaire pour la comédienne d’ « être humble, modeste, de ne pas avoir la grosse tête ». De « se contenter de ce qu’on a» et «d’apprécier les bons moments, ce qui s’acquiert en vieillissant ».
Marie-Christine Perrey a un autre secret pour afficher le sourire : « aimer et être aimé », au sens large du terme. « Il n’ya rien de mieux que le contact humain. Il faut que je voie du monde tous les jours ». Même si « on ne peut pas aimer tout le monde ». La comédienne du Groupe théâtral valousien a passé le message à ses enfants : « Si vous avez de la rancoeur, il faut passer outre », soulignet-elle.