« être citoyen, c’est voter »
La loge maçonnique « La Prudente Amitié » propose un débat public ce samedi 15 avril à Lonsle-Saunier avec Philippe Foussier, Premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de France sur le thème « Citoyenneté et République : quelle société demain ? »
Jean-Louis Duprez n’est plus Vénérable de la loge maçonnique « La Prudente Amitié » de Lons-le-Saunier, mais a été chargé par ses frères de la communication. Il animera aussi la réunion publique proposée ce samedi 15 avril à 16 h au CarCom de Lons-le-Saunier en présence de Philippe Foussier, Premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de France, proposée dans le cadre des « Chantiers de la République ».
Voix du Jura. Le thème de cette réunion est « Citoyenneté et République : quelle société demain ? » On sera à huit jours du premier tour de l’élection présidentielle, est-ce un hasard ?
Jean-Louis Duprez : On peut dire que c’est un hasard. Qui fait bien les choses. Mais le Grand Orient de France ne prend jamais de position politique, car ce n’est ni un parti politique, ni un syndicat. Par contre, nous sommes attachés aux valeurs de la République, la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. Et nous sommes clairement en opposition avec les idées du Front national, mais ce n’est pas d’aujourd’hui…
Quel est alors l’objectif de cette conférence ?
On veut simplement faire venir des personnes qui s’interrogent sur l’avenir des valeurs républicaines, des jeunes, des hommes et des femmes, qui pourront écouter Philippe Foussier, en charge des questions autour de la République et la laïcité au Grand Orient de France, apporter un éclairage sur les idées de la franc-maçonnerie. Après, chacun fait ce qu’il veut, chacun vote comme il veut. Mais être citoyen, c’est voter. Et s’engager.
Au sein des loges, on imagine qu’il doit y avoir de nombreuses discussions sur la campagne et les candidats ?
Oui, il y a même des débats passionnés et passionnants entre les uns et les autres. Nous avons des gens qui votent à gauche, au centre, à droite, alors forcément, nous avons de vraies oppositions entre nous, et les discussions continuent souvent après la tenue, au cours du repas, mais tout cela se passe dans le total respect des idées des autres. Par exemple, l’idée d’un revenu minimum universel a été l’objet d’un grand débat dans le monde maçonnique…
Ce débat se situe aussi dans le cadre des 300 ans de la franc-maçonnerie ?
Oui, elle est née à Londres en 1717. Cela fait donc 300 ans que la franc-maçonnerie existe et défend la liberté absolue de conscience, que les gens soient libres de croire ou de ne pas croire. Porter les valeurs de la franc-maçonnerie n’est pas neutre, et notre Grand Maître a récemment été agressé par une femme qui lui a porté des coups de marteau. Notre société est en crise et à chaque crise revient le grand phantasme du complot judéo-maçonnique… Cette rencontre à Lons sera aussi l’occasion de rencontrer la société, expliquer qui nous sommes, dire ce que nous faisons et présenter notre façon de travailler.