Voix du Jura

Marie-Christine Dalloz : « François Fillon n’a pas rassemblé »

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Au lendemain du premier tour de la présidenti­elle 2017, Marie-Christine Dalloz témoigne d’une « déception évidente après l’éliminatio­n du candidat des Républicai­ns dès le premier tour. C’est inédit depuis la création de notre parti. C’est une vraie défaite électorale dont nous portons la responsabi­lité de façon collective », ajoute-t-elle avec plusieurs explicatio­ns.

L’élue haut-jurassienn­e remet en cause « les primaires qui ont conduit à cet échec », avec la conviction que les primaires à gauche comme à droite « ne sont pas des modèles à suivre à l’avenir ».

Et d’ajouter qu’un autre constat l’interpelle : « 43 % des Français se sont exprimés pour des partis extrêmes. Or deux mots revenaient régulièrem­ent durant la campagne et de tous bords : vivre ensemble. Alors, il faudra que l’on m’explique ce que cela veut dire. Même si ce ne sont pas les mêmes rejets et les mêmes causes selon les extrêmes, il y a une réelle cassure qui m’interpelle audelà de toute considérat­ion politique ».

Quant à la disparitio­n des deux partis traditionn­els pour le vote final, Mme Dalloz estime que « Le PS a explosé entre Hamon, Mélenchon et Macron. Je me demande quel sera le financemen­t de ce parti pour l’avenir. Du côté des Républicai­ns, la situation est un peu différente. Ce n’est pas une histoire de confit au niveau de la vision de la société qui nous a divisés, car nous avons un socle commun qui a tenu, c’est François Fillon qui n’a pas rassemblé. Il y a eu un vrai problème de casting et nous n’avons pas été en capacité de lui expliquer qu’il fallait qu’il arrête après sa mise en examen. Pour un certain nombre d’électeurs, le non respect de son engagement est rédhibitoi­re. Mais nous n’avions aucun pouvoir, les statuts n’avaient pas prévu cette situation. Mais, je pense que nous allons pouvoir surmonter cette situation de crise ».

Quant au vote du 7 mai prochain, Marie-Christine Dalloz déclare très clairement : « En mon âme et conscience, je ne peux pas voter autre chose que républicai­n ».

Les Travailleu­rs-Travailleu­ses du Jura ont été peu sensibles aux discours des deux candidats d’extrême gauche, Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière et Philippe Poutou pour le Mouvement anti-capitalist­e. La première récolte en effet zéro voix dans 121 communes et réalise son meilleur score à Courbette (6,67 %), tandis que le second, qui n’obtient aucune voix dans 169 communes, signe son meilleur score à Les Deux Fays (8,33 %).

L’appel du candidat gaulliste a été particuliè­rement entendu dans le plus petit village du Jura, Mérona où il termine en tête du scrutin avec 37,5 % des voix. Il passe aussi le cap des 20 % à Beffia, Plénisette et La Favière.

Le candidat de l’UPR, qui escomptait être « la surprise » de ce premier tour, n’a pas percé dans le Jura où il récolte entre 0 et 0,99 % dans 326 communes, mais réalise 11,11 % à Plénisette. Ce qui ne représente cependant que deux voix.

Le plus petit des petits candidats n’a obtenu que 1926 voix pour l’ensemble du Départemen­t. En pourcentag­e, il récolte son meilleur score avec une voix à Plénisette, soit 5,56 %.

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