1er mai : 1000 manifestants dans les rues du Jura
Faible mobilisation pour fêter le 1er mai, comparativement à 2002. Environ 1OOO personnes sont descendues dans les rues de Lons (500), de Dole (350) et Champagnole (150). En 2002, alors que le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait accédé au premier tour de la présidentielle en éliminant au premier tour le socialiste Lionel Jospin, 6 000 Jurassiens avaient arpenté les rues des principales villes du Jura sous une pluie battante. La mobilisation anti-FN avait été vive à l’époque. Les lycéens et collégiens étaient également descendus dans la rue à plusieurs reprises pour exprimer leur hostilité au parti d’extrême droite. Cette année, ils n’ont pas bougé un cil. La mobilisation importante d’il y a 15 ans peut sans doute s’expliquer par l’effet surprise du FN qu’aucun sondage n’avait placé en seconde position. Cette année, la qualification au second tour ne faisait aucun doute. Certains parlent toutefois, en la redoutant, d’une banalisation du FN. Cette fête du travail millésime 2017 a revêtu une coloration plus politique que social. Le front syndical a volé en éclats et les syndicats sont divisés sur la manière d’aborder le second tour de la présidentielle. Si tous veulent faire barrage au FN, seuls la CFDT et l’Unsa appelent ouvertement à voter Macron. La loi travail, dite El Khomri, ainsi que le pacte de responsabilité, a probablement creusé le fossé entre d’un côté la CGT et FO et de l’autre la CFDT. Le front républicain en politique a lui aussi volé en éclats.