Voix du Jura

Kiosque, talon aiguille et chien d’attaque : récit d’une dramatique soirée

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Lors du choc, le conducteur de la voiture, président régional des experts-comptables, âgé de 52 ans et domicilié en Côte-d’Or, a été éjecté. Il a été trouvé en

Poligny, le 22 août 2016. Alors que la fête foraine bat son plein dans une ambiance festive et joyeuse, un drame se noue à quelques pas de là ; il est 22 heures. Élise* est avec six de ses amis, tous mineurs, sous le kiosque en train de profiter de cette fin de soirée, entre rires et insoucianc­e de jeunesse. C’est à ce moment qu’elle voit arriver l’une de ses connaissan­ces : Mathilde*, une jeune femme de 27 ans, accompagné­e de Jonathan Gras, 26 ans, son petit ami de l’époque. Les deux filles se saluent. Mais tout dérape lorsque, prise d’un incompréhe­nsible coup de sang, Mathilde saisie sa cadette par les cheveux pour la tirer à l’autre bout du kiosque, pendant que Jonathan, qui tient son chien d’attaque en laisse, maintient les camarades de l’adolescent­e à distance.

Durant 15 minutes, Élise subira les assauts de la jeune femme : gifles, coups de poing, coups de pied ; la violence va crescendo, jusqu’à ce que Mathilde saisisse sa chaussure à talon aiguille pour frapper l’adolescent­e au visage. Terrorisés par la scène qui se déroule sous leurs yeux, les six camarades d’Élise doivent eux, faire face aux intimidati­ons verbales et aux menaces toujours plus pressentes de Jonathan Gras, qui continue à les tenir en respect à l’aide de son chien. arrêt cardio-respiratoi­re par les secours et déclaré décédé par un médecin des sapeurs-pompiers dépêché sur les lieux. Le Smur

Une soirée d’horreur qui a marqué, tant physiqueme­nt que psychologi­quement ces jeunes, qui depuis plusieurs mois, peinent à se remettre des violences qu’ils ont subies. Ce mardi 25 avril, seul Camille*, l’une des camarades d’Élise présente ce soir-là, a osé venir au tribunal de Grande Instance de Lons-le-Saunier, accompagné­e des parents de ses autres camarades, pour assister au jugement de leurs agresseurs d’hier. Mais seule était présente Mathilde à la barre, son ancien petit ami, lui, ayant pris la fuite afin d’échapper à la justice.

Tous attendaien­t donc que la jeune femme de 27 ans explique les raisons qui l’ont poussé à agresser, semblerait-il gratuiteme­nt, la jeune adolescent­e. « Je crois qu’Élise m’a appelé de Pontarlier, le maire de la commune ainsi que la gendarmeri­e étaient également présents.

C’était le dixième décès à quand je suis passée près du kiosque, et que je l’ai mal pris. Mais je ne me souviens pas bien de toute la soirée. J’avais fait un mélange d’alcool, de cannabis et de médicament ; je n’étais plus moi-même. »

La voix chevrotant­e, des sanglots dans les yeux, Mathilde tante de s’expliquer, tant bien que mal. « J’étais dans une période difficile de ma vie depuis l’accident de voiture de ma soeur. Mon père, en pleine dépression m’appelait tous les jours. J’étais en train de vivre une semaine horrible dans ma relation avec Jonathan. Je ne me reconnais pas, ce n’est pas moi qui ai fait ça. Vraiment je regrette, je suis désolé. On déplorer sur une route du Jura cette année, mais aussi le troisième pour la seule semaine dernière. ne peut pas excuser ce que j’ai fait, c’est vraiment impardonna­ble. »

Des excuses que les parents des jeunes victimes ont semblé entendre. Mais ce que tous ont regretté, c’est l’absence de Jonathan Gras. « Ce garçon est dans la nature, ce qui inquiète tout le monde. » Un stress quotidien avec lequel les adolescent­s doivent vivre, et que la justice a entendu. Le jeune homme a été condamné à un an de prison ferme, alors que le parquet avait demandé 3 mois ; un moyen pour la justice de délivrer un mandat d’arrêt contre lui, afin de le retrouver au plus vite. Mathilde, elle, sera condamnée à 6 mois de prison avec sursis.

*les prénoms ont été modifiés.

Le quotidien de Sami n’est pas facile, selon ses dires. Chaque jour, il assiste sa mère handicapée dans les tâches quotidienn­es, en plus de sa vie de père de famille. Un « travail », comme il le présente, pour lequel il perçoit chaque mois 600 € d’aide. Mais pour ce Dolois de 30 ans, la somme semble trop juste pour assouvir sa passion ; le poker en ligne.

Actuelleme­nt incarcéré pour des faits de vol, Sami a été jugé au tribunal de Grande Instance de Lons-le-Saunier, mardi 25 avril dernier, pour abus de confiance. Entre novembre 2015 et janvier 2016, l’homme a profité de l’argent de son ex-maîtresse Virginie*, en toute impunité. « Je lui ai emprunté sa carte bancaire pour jouer au poker en ligne, mais elle était parfaiteme­nt d’accord. J’étais devenu accro, je le reconnais, et je jouais beaucoup ; et quand on joue beaucoup, on perd beaucoup », a expliqué le trentenair­e depuis son box.

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