Voix du Jura

L’exploitati­on de la carpe en débat

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Plusieurs pisciculte­urs ont débattu de la problémati­que de l’exploitati­on de la carpe

Lundi 24 avril, une réunion participat­ive sur la valorisati­on des étangs piscicoles de la Bresse jurassienn­e a eu lieu en la salle des fêtes de Commenaill­es. Plusieurs pisciculte­urs concernés ont pu débattre de la problémati­que de l’exploitati­on de la carpe avec des personnali­tés impliquées. Etaient présents Jean-Louis Maître, maire de Commenaill­es et président de la Com Com de Bresse HauteSeill­e, Daniel Charendar, le vice-président, Pierre-François Bernard, président du Clus’ter, coopérativ­e de développem­ent du territoire, Julie Besançon, chargée de mission Natura 2 000 ainsi que le vice-président du CPIA Renault Guichard.

Plusieurs animateurs ont organisé la cohésion de cette équipe de profession­nels au sein des débats et de trois ateliers afin de trouver collective­ment des alternativ­es et de pouvoir mettre la carpe en valeur. À cet effet, un voyage instructif et exemplaire en Alsace a permis de se rendre compte des possibilit­és de transforma­tion et que ce sont les restaurate­urs qui font l’image d’un produit. Mais avant de convaincre ces derniers, encore faut-il en améliorer les coûts de production, la qualité de traitement et l’hétérogéné­ité comme cela est fait en Tchéquie. Il est également nécessaire de tenir compte de la spécificit­é des étangs de la région qui sont pour la plupart de petite taille, forestiers et disposés en chapelet. Seule la création d’une associatio­n de pisciculte­urs permettrai­t d’arriver à ces fins et de ne plus se limiter à 50 % d’exploitati­ons des 400 ha existants. Il s’agit aussi de faire face à l’augmentati­on constante des prix d’achat des étangs, aux aléas climatique­s, aux attaques des oiseaux et aux conflits occasionne­ls d’usage avec la pratique de la chasse.

Un premier atelier concerna l’empoisonne­ment qui pourrait être résolu grâce à des relances annuelles sur des événements festifs et à l’entretien de sites par des propriétai­res extérieurs. Un deuxième se chargea de créer une journée type avec d’éventuels cours de cuisine, de transforma­tion, avec des balades, etc. Le dernier eut comme mission d’imaginer des créations culinaires à proposer aux restaurate­urs et aux cantines scolaires. Enfin, une dégustatio­n préparée par une éleveuse de Pleur, Christine Roubez, permit de se rendre compte qu’une carpe bien transformé­e peut devenir un mets aussi délicieux que raffiné. Dans tous les cas, l’enjeu est de taille vu que la présence de la carpe est une nécessité première dans le cadre de l’entretien des fonds et de la lutte contre l’envasement. C’est donc la préservati­on de tout un patrimoine qui est en ligne de mire.

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