Carte d’identité : les maires ruraux sont remontés contre les nouvelles modalités
Ils demandent à l’État de prendre en compte les spécificités des territoires ruraux et craignent une disparition du lien social avec leurs administrés.
Bernard Mamet, maire des Rousses et président de l’Association des maires du Jura (AMJ) a proposé le 15 février 2016 un texte validé à l’unanimité à l’ensemble des élus jurassiens qui souhaiteraient s’opposer à la loi en vigueur depuis le 22 mars 2017. Celle-ci limite la délivrance de la carte nationale d’identité à seulement quatorze mairies du département contre l’intégralité auparavant.
De nombreux maires ruraux du Jura ont présenté la motion de l’AMJ en conseil municipal. « Si nous comprenons bien que derrière cette nouvelle modalité il y a le souci de répondre à un souci d’ordre de sécurisation des titres d’identité nous pensons que l’intelligence collective devrait permettre de mettre en place des solutions qui garantissent la proximité réelle et la sécurité opérationnelle », indique le communiqué de l’association.
Jacques Lagnien, maire de Vriange, met en avant la volonté de supprimer les services publics dans les petites communes rurales : « Bientôt nous n’aurons plus aucune compétence avec les nombreux transferts déjà faits aux communautés de communes. C’est aussi le lien social qui disparaît progressivement avec les habitants qui se rendent plus en mairie. Pour ceux de ma commune, il faut aller à Orchamps ou Dole maintenant pour des documents d’identité ».
Les élus jurassiens demandent à l’État de prendre en compte la spécificité des territoires ruraux, les efforts faits par ceux-ci pour compenser la disparition de nombreux services publics et la complication supplémentaire imposée aux habitants ruraux. Michel Rochet, maire de Mouchard, regrette profondément la décision prise : « Maintenant nous on ne peut plus rien avoir comme documents d’identité sans se rendre à Arbois. »
Plusieurs mairies du département doivent faire face à un afflux de demande depuis plus d’un mois. La commune de Chaussin, déjà station passeport, en fait partie. Le maire Chantal Torck voit la situation évoluer au quotidien : « On a des demandes tous les jours, ce qui n’était pas le cas auparavant, on envisage désormais de mettre en place des journées dédiées au traitement des dossiers de carte d’identité ». L’élu se laisse encore deux mois avant de faire le point avec l’ensemble de l’équipe municipale. « Les périodes de vacances arrivent, on sent une montée en puissance des demandes qui pourraient engendrer un coût supplémentaire pour la commune puisqu’elles mobilisent une secrétaire en permanence ».
Le premier Musée national consacré à l’Art urbain et au Street-art, le MAUSA (Musée d’Art Urbain et de Street Art), devrait prochainement ouvrir ses portes à Toulouse-le-Chateau, sur l’ancien site des Forges de Baudin. Il présentera une collection de plus d’une centaine de pièces, mais aussi une série d’installations in situ et de fresques réalisées par des artistes, précurseurs, grandes signatures et figures montantes venus de tous horizons. Il accueillera aussi des artistes en résidence et en atelier pendant toute la saison estivale et d’automne. Dans l’attente de l’inauguration officielle du 24 juin où sera dévoilée la collection permanente du musée, le public pourra découvrir, le 17 juin, les oeuvres créées in situ en avant-première à l’occasion d’un festival de musique et de performance.
La région Bourgogne-Franche-Comté veut accroître son attractivité. Elle donne ainsi la parole aux habitants, premiers ambassadeurs de la nouvelle région. Un questionnaire sur le sujet, en ligne jusqu’au 10 mai prochain, recense les avis et les idées. Pour ce faire, rendezvous sur la plateforme participative régionale internet « jeparticipe. bourgognefranchecomte.fr »