Nelly Faton veut défendre la médecine de proximité
La candidate du PCF stigmatise la logique de rentabilité qui conduit, selon elle, à fermer les établissements de soins et à dégrader les réponses aux besoins de santé.
« Il ne s’agit plus de répondre aux besoins de santé des habitants mais de définir une offre de soins qui réponde à des objectifs de rentabilité à tout prix et de créer des conditions de privatisation et de profit pour les actionnaires ». Candidate aux législatives pour le PCF dans la première circonscription (Lons), Nelly Faton était devant le centre hospitalier lédonien, vendredi 22 avril, afin de tenter de sensibiliser les citoyens aux dangers qui guettent, selon elle, le système de santé et plus particulièrement les hôpitaux du Jura.
Avec une poignée de militants, dont le conseiller municipal de la minorité, Thierry Gaffiot, elle a engagé le dialogue avec les passants. Elle a parlé de « dangereuses mesures contre le droit à la santé » décidées par l’Agence régionale de santé (ARS) dans la continuité de l’Agence régionale d’hospitalisation (ARH). « Pas-à-pas, elles ont supprimé les services et les établissements de proximité », s’inquiète la candidate, précisant que « ces agences de l’État ont tout pouvoir ».
« L’ARS s’appuie sur certains élus qui cautionnent et laissent faire », a martelé la représentante du PCF. La fermeture programmée de l’EHPAD en Chaudon, à Lons, bientôt transféré à Champagnole, va éloigner les 71 résidents de leurs familles. « Quatre-vingts dossiers sont en attente à Edilys, pour une quinzaine places », assure Thierry Gaffiot qui ajoute : « La santé du début à la fin de vie doit être de proximité ». Nelly Faton et Thierry Gaffiot déplorent la fermeture des unités de soins de suite à Orgelet, Arinthod et Saint-Julien qui ont été transformés en lits d’EHPAD ne permettant plus les petites interventions sur ces communes.
La reprise de la clinique du Jura à Lons par un groupe privé inquiète également la candidate craignant une fusion avec l’hôpital public. Selon Mme Faton, l’établissement privé ne conserverait que « les opérations super-rentables et contraindrait beaucoup de patients à des dépassements d’honoraires ». Avec le projet de fermeture de l’unité de soins de longue durée de Champagnole, « ce sont 30 personnes âgées qui ne pourront plus être hospitalisées dans leur environnement ».
« Les moyens de l’État doivent être redéployés à l’échelon local pour assurer la continuité du service public », explique Thierry Gaffiot. Le nouveau projet régional de santé, en cours d’élaboration, ne rassure pas les militants communistes qui redoutent encore de « nouvelles menaces », non seulement sur le système de soins de la communauté hospitalière de Jura-sud mais sur tout le département.