Voix du Jura

En Forêt de Chaux, l’abattage ne peut excéder l’accroissem­ent forestier

L’université ouverte a proposé à ses auditeurs une conférence par un cadre de l’ONF sur les modalités de gestion du massif.

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Récemment, l’Université ouverte de Franche-Comté avait invité Michel Romanski pour une conférence organisée à Villette-les-Dole sur la gestion actuelle de la forêt de Chaux. Le responsabl­e de l’unité territoria­le de Chaux à l’ONF a rappelé à travers de nombreux graphiques et diapositiv­es la mission de l’Office National des Forêts puis, dans un second temps, expliqué les évolutions dans la gestion de ce massif forestier de 22 000 hectares.

Les missions de l’ONF regroupent à la fois l’approvisio­nnement de la filière bois qui représente 12 000 emplois en Franche Comté et 400 000 en France, la préservati­on de l’environnem­ent, l’accueil du public, le maintien et la restaurati­on de l’équilibre forestier. Ces missions s’inscrivent dans le cadre du contrat d’objectif 2016 - 2020.

La forêt de Chaux, gérée par douze agents de l’ONF, constitue l’une des neuf unités territoria­les de l’organisme forestier dans le Jura. Elle compte une réserve naturelle de 140 ha dans laquelle aucune interventi­on humaine n’a eu lieu depuis vingt ans. Cet espace permet de conduire des études et des observatio­ns sur les sols, les champignon­s, les oiseaux et les insectes. La régénérati­on des parcelles se fait de façon naturelle ou artificiel­le. Dans la forêt de Chaux, 173 ha de plantation viennent compléter 1 579 hectares issus de la régénérati­on naturelle.

Les chênes sessiles et pédonculés représente­nt 50 % de la forêt, suivis des hêtres pour 30 %, puis de l’ensemble des autres feuillus pour 8 %. Le reste de la forêt est composé de chênes rouvres d’Amérique, de pins et sapins pectinés. La forêt est traversée par 222 kilomètres de routes, dont 50 kilomètres sont ouverts à la circulatio­n. Elles doivent être régulièrem­ent entretenue­s pour assurer la sécurité des personnes qui les empruntent. L’ONF pilote l’abattage du bois qui est ensuite vendu coupé et non plus sur pied comme auparavant. « On ne peut pas couper plus que l’accroissem­ent forestier », tient à préciser Michel Romanski. Des grillages de deux mètres de haut entourent 400 ha de parcelles afin de les protéger de la voracité des cerfs qui apprécient particuliè­rement les jeunes pousses. Ces animaux consomment chacun entre dix et quinze kilos de végétaux par jour. A noter qu’une futaie régulière de hêtres se constitue après coupes d’éclaircies en cent vingt ans, celle de chêne en cent quarante à cent soixante ans, mais que celle du pin arrive au développem­ent attendu en quatre-vingts ans.

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