Trois anciens combattants réagissent à la montée du Front National
Les commémorations du 8 mai célébrant la victoire des alliés en 1945 se sont tenues le lendemain du second tour de l’élection présidentielle. Un contexte particulier en ce jour de devoir de mémoire.
Maxime Cordelier, 93 ans, a participé à la Libération en 1945. Celui qui a été maquisard dans la région dijonnaise durant la totalité de la Seconde guerre mondiale n’a pas sa langue dans sa poche. « Le Front National est un vrai risque pour le pays, pour moi c’est presque la même chose que le nazisme », assène l’ancien militaire. L’occupation en Allemagne, l’Indochine, l’Algérie, la Tunisie, Maxime Cordelier a continué a porté l’uniforme durant de nombreuses années. « Je suis un patriote, comme tous ceux de ma génération qui ont contribué à la libération de la France. Rien à voir avec le patriotisme du Front national ».
Jean Durannot, 81 ans, a combattu pendant deux ans en Algérie. Fier de la patrie et des anciens combattants, il participait ce lundi 8 mai aux défilés de Dole, Longwy et Peseux. Concernant le « risque FN » mis en avant par Maxime Cordelier, son avis diverge. « Je crois que le Front National peut être capable de gouverner la France comme n’importe quel autre parti politique. Le FN ce n’est pas le nazisme ! », explique-t-il.
Reste Jean Masson, 81 ans et 27 mois d’Algérie derrière lui, qui est un homme heureux : « Je suis très content de la victoire d’Emmanuel Macron. Remettre en cause l’Europe équivaut à installer une paix fragile ». L’ancien appelé poursuit : « Quand on a vu des horreurs comme moi, on connaît l’importance de la paix. Le discours de Marine Le Pen me rappelle une très mauvaise période de l’histoire. Il est très important d’améliorer la transmission de l’histoire de notre pays aux jeunes, pour qu’ils puissent faire les bons choix ».