Des (nouveaux) services à la population de la comcom Arbois-Poligny-Salins
Une consultation a été lançée auprès de la population, afin de connaître ses réels besoins et d’y répondre.
« A Poligny, on ne sait pas quelles activités sont proposées à Salins ». « Si j’avais un voeu : couvrir la piscine d’Arbois ». «La maison de santé s’est positif, mais on pourrait y ajouter du social ». « Je n’ai pas de voiture, je cherche seulement du boulot sur Salins ». « Il faudrait plus de foyers logements, on manque de solution intermédiaire entre son domicile et des EHPAD ». « Un bulletin d’information à l’échelle de la nouvelle comcom, ce serait bien ». Tous ces avis de la population, et tant d’autres, les élus de la comcom Arbois Poligny Salins (APS) Coeur du Jura ont choisi de les étudier ou de les faire leurs.
« C’est la première fois que cette démarche démocratique existe » retrace Gilles Beder, vice-président en charge des services aux personnes. L’association Adrets a réuni les administrés du nouveau territoire pour « les laisser proposer ». Puis une soixantaine d’élus de tout le territoire (dont une quarantaine issus de village) se sont réunis un le 27 avril au Château d’Artois, à la Châtelaine. Objectif pour le trium vira présidant la comcom :
sur la base de besoins réels, pratiques. Cinq thématiques ont ainsi été identifiées (dont : services aux personnes, petite enfance, sport et culture, mutualisation des moyens, santé. Pour cette dernière Gilles Beder passe en revue les solutions imaginables pour répondre aux avis formulés : « création de maisons de santé, implantation de centres d’imagerie couplés à de la télé-médecine ».
Très incisif sur le constat que « les anciens territoires n’existent plus », Michel Francony, président de nouvelle comcom, lâche même : « Nous devons faire exploser les cloisons qui existaient entre Arbois, Poligny et Salins. Nous aurons ainsi plus de poids pour nous battre pour le maintien des services publics. Après la trésorerie de Salins et d’Arbois, celle de Poligny partira-t-elle un jour ? ». L’ex-directeur d’EDF confie : « Ce service public qui a déserté le Jura m’a fait très mal. On ne trouve désormais plus une seule porte sur laquelle est inscrit EDF ». Pour le président, la comcom fraichement née doit aller « au-delà des compétences obligatoires » prévue par la loi Notre, grâce notamment à des subventions européennes à hauteur de 80% des projets. Mais l’idée générale consiste aussi à recenser l’intégralité des ressources présentes à Arbois, Poligny et Salins. « Nos territoires sont déjà riche de services mal connus de la population, où pas assez accessibles ». Une base de données devrait recenser ceux-ci. Prochaine étape de ce processus aussi démocratique que novateur le 18 mai : la sélection et la synthèse de projets pour améliorer les services rendus à la population. Le but du jeu, comme le souligne Gilles Beder, étant qu’un équilibre soit trouvé entre « les centres bourgs déjà bien pourvus, et des villages périphériques plus défavorisés ».