Candidate à sa succession, Marie-Christine Dalloz (LR) dresse le bilan de mandat
Durant ces cinq ans, la députée LR de la deuxième circonscription a porté plusieurs dossiers dont la défense de la lunetterie et des services publics.
Dans le Jura. « Afin d’avoir une grande proximité, j’ai toujours eu deux bureaux parlementaires, ce qui est assez atypique : un à SaintClaude et à Champagnole, avec des permanences une fois par mois dans chaque chef-lieu de canton, durant lesquelles j’ai rencontré 215 personnes. Dans les bureaux parlementaires j’ai rencontré plus de 800 personnes différentes ; soit 1 000 rendez-vous et j’ai traité 600 dossiers. En dehors de cela, je participe en moyenne à dix manifestations par semaine sur ma circonscription qui compte 152 communes (assemblées générales, inaugurations, réunions thématiques sur différents sujets et avec divers interlocuteurs…). Durant ce mandat et au titre de ma réserve parlementaire, j’ai accompagné 79 communes indépendamment des couleurs politiques des élus et 60 associations locales ».
À Paris. « Le journal Capital Économie politique m’a classée 3e sur 577 parlementaires de par mon activité, avec 1 926 interventions dans l’hémicycle et je suis assez fière de cela, alors que je siégeais dans l’opposition ».
À Strasbourg. « Une semaine par trimestre, je n’étais pas à l’Assemblée nationale, puisque je siégeais à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui regroupe 48 pays. Je ne suis pas députée européenne, je suis parlementaire française qui siège avec 23 autres députés français. Au Conseil de l’Europe, on ne prend pas de directives, mais on est attaché à tout ce qui touche les droits de l’homme, plus particulièrement la protection des enfants, l’égalité entre les femmes et les hommes et la liberté de la presse. Par ailleurs, les 48 états membres sollicitent les membres du conseil de l’Europe pour des missions d’observation pendant les élections. J’ai ainsi fait trois missions au Kazakhstan, en Moldavie et en Bulgarie où j’ai présidé la mission d’observation des élections législatives avec un vrai plaisir. Ces missions m’ont permis de voir les disparités qu’il y a avec notre pays ».
Les sujets. « Durant mon mandat l’emploi a toujours été une priorité avec l’économie et en particulier la filière lunetière particulièrement mise à mal par trois mesures gouvernementales. Autre priorité, la défense des services de proximité en milieu rural dont l’hôpital et l’école. J’ai notamment déposé une proposition de loi pour faire reconnaître, comme pour dans le code de la santé, la notion de proximité avec un accès à l’école de proximité dans les territoires ruraux et de montagne. La majorité de l’assemblée nationale a rejeté cette proposition de loi. J’en ai été vraiment meurtrie car je pense que c’est vraiment le sujet crucial pour maintenir dans nos espaces ruraux et de montagne des réseaux d’école plutôt que transporter les enfants dans les bus. Bien sûr, il va falloir se pencher sur les hôpitaux et l’accès à la santé dans nos territoires. Enfin, je suis beaucoup intervenue sur la fiscalité, avec notamment en 2013 et 2014, le matraquage fiscal des personnes âgées. Et j’ai eu beaucoup de rendez-vous pour cela.
Les dossiers de l’opposition. « J’ai voté le prolongement de l’état d’urgence car la sécurité des Français est une priorité. Et puis, il y a désormais la reconnaissance par le gouvernement de la maladie de Lyme que je défends depuis 10 ans ».
Les forces. « Je pense que c’est l’attachement à mon territoire pour lequel on m’identifie et mon parlé vrai. Je ne suis pas une députée hors sol. Il y a aussi mon expérience, la maîtrise de la technique et mes entrées dans de grands organismes. De plus, mon vote a toujours eu le souci de répondre à une attente de la population du HautJura. Aussi je ne me suis pas opposée systématiquement aux propositions de la majorité. Je suis viscéralement pour les Républicains mais si la consigne ne va pas dans le sens du territoire que je représente je suis capable de m’affranchir ».