Anne Prost-Grosjean : première candidate investie par Macron dans le Jura
Le nom de l’avocate a été dévoilé dans la première liste des candidats aux législatives de La République en Marche. Elle a été investie dans la 2e circonscription.
Un nom circulait mais ce n’était pas le sien, mais celui de la conseillère régionale Jacqueline Ferrari. Anne Prost-Grosjean a un peu créé la surprise en figurant dès jeudi 11 mai dans la première mouture de la liste des investitures de La République en Marche. La seule dans le Jura pour cette première vague de désignation. Première, si on peut dire car, c’était la deuxième liste envoyée à la presse quelques heures à peine après la première où ne figurait aucun Jurassien. La candidate investie dans la circonscription du Haut Jura estime avoir le profil type. « Je suis issue de la société civile, je n’ai jamais eu aucun mandat et je suis impliquée dans des associations », estime-t-elle.
Anne Prost-Grosjean, qui a été membre de l’UDI, mis pas du MoDem, précise-t-elle, a été séduite par le mouvement en Marche. « J’ai suivi Emmanuel Macron parce qu’il a quelque chose de frais et d’inédit qu’on avait jamais essayé, explique la candidate. Il donne de l’espoir pour les entreprises et les activités économiques ». Issue d’une famille originaire de Grande-Rivière, l’évolution de la carte judiciaire l’a conduite à transférer son bureau de saintClaude, où elle s’est installée en 1986, à Lons. Elle a présidé la Jeune Chambre économique (JCE) en 1988 et 1989 avec laquelle elle a contribué à relancer le festival de musique du Haut Jura. Elle a été « désignée par le maire de Dole au conseil d’administration des HLM Grand Dole habitat », fonction qui lui a permis de se familiariser avec les problématiques du logement social.
Si elle n’a jamais exercé de fonction élective, Anne ProstGrosjean a été candidate à plusieurs élections. Entrée en politique en 1997, elle figurait la liste Chasse pêche nature et tradition conduite par Médéric Chevrot aux élections régionales. « J’ai ensuite été centriste à l’UDF, puis à l’UDI, précise-telle. J’ai été amenée à participer aux listes centristes aux élections régionales, la dernière en date étant la campagne de Christophe Grudler en 2015 ».
Elue au Palais Bourbon, Anne Prost-Grosjean mettra entre parenthèses sa profession d’avocate. « Il faudra que je fasse un choix, être parlementaire est un mandat auquel il faut entièrement se consacrer ». La candidate était présente, samedi dernier, Quai Branly à Paris, pour un séminaire de présentation, et vient de lancer sa campagne. Elle entend développer l’axe nord dans le sud du département et fonder une association des élus de Montagne du Jura. « Il faut casser les frontières entre Saint-Claude et Oyonnax ».