Le camping et sa piscine, institutions locales… et internationales
Boÿse attire près de 600 vacanciers par jour au coeur de l’été.
A 60 ans, le camping de Boÿse porte beau. 3 étoiles, 190 emplacements (dont 29 habitations légères de loisirs HLL) au sein de 7 ha de verdure, au bord de l’Ain et pourtant à un jet de pierre du centre-ville. Avec un atout non négligeable pour les familles : une belle piscine chauffée. Propriété municipale jusqu’en 2016 et à l’inauguration du centre aquatique « Les Tritons », son accès est désormais réservée aux campeurs. Un changement qui n’a pas été du goût de plusieurs Champagnolais, qui ont coulé là des jours heureux pendant plusieurs générations : « On nous a volé notre piscine ! » se sont même exclamés certains. Ce qui prouve à quel point la piscine et ses abords sont des institutions locales.
Mais Alain Barbier et son épouse Laurence ont dû faire face à de lourds investissements sur cette piscine cinquantenaire : « Tout a été refait en 2014, des bassins aux plages, en passant par la chaufferie, le système de filtration, etc. » révèle celui qui tenait auparavant une brasserie à Dole. Désormais le camping et sa piscine attirent chaque année de nombreux touristes : « Les Français arrivent premiers sur l’ensemble de la saison, mais en juillet et août, les Hollandais viennent les plus nombreux ».
Nos voisins bataves semblent demeurer fidèles à la caravane et à la toile de tente, mais Alain Barbier note cependant une tendance générale vers plus de confort. C’est pourquoi le camping propose à la location 25 chalets en bois, deux lodges, et deux « cabanes du Jura » (cabanes premium). Autre tendance : l’augmentation des camping-caristes. A l’inverse de ces nomades, certains habitués battent des records de longévité : deux mois pour certains, à l’instar de Claude Brasseur dans le célébrissime film « Camping ». Plus sensible aux aléas climatiques que les campings dédiés aux HLL, Boÿse espère un été radieux à l’instar du week-end de Pâques. S’ils confient avoir encore « du pain sur la planche » pour redynamiser le camping, Alain Barbier et son épouse seront au poste 7 jours sur 7 jusqu’au 30 septembre pour veiller au bien-être de 600 touristes. « Un vrai village dans la ville » qui engendre des retombées économiques sur tout le territoire.