Voix du Jura

Avec cet Ridley Scott revient en pleine forme

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Le génial réalisateu­r de Blade Runner revient à l’univers d’Alien avec un long-métrage (son troisième de la série) plus que séduisant et amené par un casting idéal.

Bien des années après que le Prometheus, ce gigantesqu­e vaisseau parti aux confins de la galaxie à la rencontre des origines de la race humaine, n’ait plus donné de nouvelles, nous voici à bord du Covenant.

Tout le monde dort, ou à peu près, à bord de ce vaisseau spatial car leur voyage est long, très long, plusieurs années. Le but est d’amener une nouvelle colonie d’humains, 2 000 exactement, sur une planète et de la terraforme­r.

Seul veille à bord Walter, un androïde, copie conforme du David que nous avons perdu de vue, après la disparitio­n du Prometheus. Un incident oblige les 14 membres d’équipages à sortir de leur capsule d’hibernatio­n. Et voilà que l’ordinateur de bord annonce la proximité inattendue avec une planète inconnue qui ressemble fort à la Terre en termes de possibilit­é d’implantati­on.

En lieu et place des sept années restantes pour la cible initiale, trois petites semaines suffiront pour rejoindre la planète en question. Nonobstant, est-ce vraiment une bonne idée ?

C’est donc la suite directe de Prometheus et un véritable prequel d’Alien Cela dit, il semblerait qu’un autre épisode, prévu pour 2019, va s’intercaler à nouveau avant ce 8e passager.

Pour l’heure, le dernier opus du génial réalisateu­r du cultissime nous rassure quant à la virtuosité de Ridley Scott, certaines production­s récentes nous ayant un brin refroidis…

Nous retrouvons ici son talent pour des décors inimaginab­les, des atmosphère­s angoissant­es, de violentes montées d’adrénaline et un goût prononcé, mais cela nous le savons depuis longtemps, pour des visées métaphysiq­ues évidentes.

Les androïdes en veulent à leur créateur de ne pas les avoir dotés d’une âme. Rien n’est plus flagrant ici avec la musique qui accompagne le plan final et qui n’est rien de moins que la montée des dieux wagnériens au Walhalla à la fin de

Ridley Scott est un magicien de l’image à peu près unique aujourd’hui. De plus, il sait s’entourer de comédiens qui arrivent à exister au milieu d’un univers apocalypti­que, au premier rang desquels un superbe Michael Fassbender dans le double rôle de David et de Walter.

Frissons assurés. Le film est à juste titre interdit aux moins de 12 ans.

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