Danielle Brulebois en marche pour Macron
La conseillère départementale, qui avait affronté Jacques Pélissard en 2012, a été investie par La République en marche.
Elle s’est décidée au dernier moment, et a obtenu l’investiture d’En marche, lundi 15 mai. C’est dire que la campagne pour les législatives des 11 et 18 juin va être courte. Mais Danielle Brulebois n’est pas une novice en la matière. Elle s’est déjà présentée en 2012 contre le député sortant (UMP) de la première circonscription, Jacques Pélissard. Socialiste à l’époque, elle s’était inclinée avec 47, 86 % des voix au second tour. Un score tout à fait honorable face à celui qui incarnait la députation depuis 1993, dans une circonscription réputée imprenable par la gauche.
La version 2017 des législatives prendra une toute autre tournure dans un contexte totalement différent. C’est sous l’étiquette La République en marche (LREM) d’Emmanuel Macron qu’elle sollicitera à nouveau les suffrages des électeurs. Son adversaire principal est le dauphin de Jacques Pélissard, Cyrille Bréro. La candidate y voit l’opportunité de prendre la circonscription elle met en avant le fait qu’elle jouit d’une bonne réputation auprès des électeurs d’une circonscription qu’elle connaît plutôt bien puisqu’elle a été élue conseillère générale en 2008 sur le canton de Chaumergy et réélue conseillère départementale sur le nouveau canton de Bletterans en binôme avec Philippe Antoine. Philippe Antoine qui est le référent d’En marche dans le Jura. La candidate compte aussi sur la dynamique de l’élection présidentielle qu’a suscitée le nouveau président de la République.
« Emmanuel Macron apporte un nouveau souffle sur la politique, explique Mme Brulebois. Il amène un peu d’optimisme et d’espoir ». « Je ne me reconnais pas dans la ligne Hamon et des frondeurs », précise la candidate de LREM qui n’a pas renouvelé sa carte au PS en début d’année. Ce qui fait que la question de son exclusion du Parti socialiste ne se pause guère. Elle dit toutefois y avoir gardé de solides amitiés. Ils étaient assez nombreux à s’être présentés à la réunion d’organisation de la campagne, lundi soir à Lons.
Celle qui a été la première vice-présidente du Conseil général sous l’ère Perny (20082011), estime qu’ « on peut travailler au-delà des clivages politiques en réunissant les bonnes volontés ». « Les gens vont vouloir donner une majorité à un président qui représente l’espoir », estime Danielle Brulebois qui aura pour suppléant Michel Fischer, maire de Macornay et vice-président d’Ecla.
Danielle Brulebois n’ouvrira pas de local de campagne en ville comme la plupart de ses adversaires, mais fera campagne en voiture. « Je préfère aller à la rencontre des gens plutôt que de les attendre dans un local ».
Dans la circonscription, Emmanuel Macron avait réalisé, le 23 avril, 22,36 % des voix au premier tour derrière Marine le Pen (FN) qui se situait en première position avec 23,32 %.