L’école où les enfants décident eux-mêmes
Les initiateurs de l’école la Vie Simplement proposent vendredi et samedi à Dammartin des réunions de présentation du projet.
Une école où les enfants décident eux-mêmes du menu des cours. Une école où petits et grands sont réunis dans une unique classe. C’est le modèle que proposent quelques familles qui vivent à deux pas du Jura, dans les villages de Cléry, Vonges, Villers-les-Pots… et dont le projet est d’ouvrir dès la rentrée prochaine une école autogérée.
Le lieu est trouvé : la salle de classe de l’ancienne école de Dammartin, vacante depuis l’ouverture du pôle scolaire intercommunal. Les effectifs sont en cours de constitution avec pour l’instant huit enfants, âgés de 3 à 8 ans, un neuvième après que ses parents auront emménagé en janvier, et peut-être quelques-uns de plus en fonction du nombre de personnes qui viendront, ce vendredi et samedi, visiter les locaux et pourraient décider de se joindre à l’aventure.
L’école La Vie Simplement ouvrira sous le statut d’école hors contrat mais sous la responsabilité de personnes possédant les diplômes requis par l’Education nationale. Caroline Meyer, professeure d’histoiregéo, sera directrice du 1er degré. L’école sera aussi ouverte aux enfants plus âgés, précise Gaëlle Lanarre, enseignant de SVT au collège d’Auxonne, qui assurera la charge de directrice pour le second degré.
Pas plus de 15 enfants
L’école fonctionnera 4 jours par semaine. Il manque encore au moins un couple afin d’assurer la présence chaque jour de
deux adultes. « Nous aurons des réunions de coordination et on utilisera aussi des outils comme le cahier de texte en ligne. On tiendra à jour un document par enfant avec ce qui a été fait et ce qui reste à faire. C’est la raison pour laquelle on ne souhaite pas dépasser le chiffre de 15 enfants », poursuit Gaëlle Lanarre. Si l’enseignement ne sera pas la mise en oeuvre des programmes officiels, Aline Rémond assure qu’il sera possible à partir des envies exprimées par les enfants d’aborder l’ensemble des notions listées dans le socle commun des connaissances. « L’apprentissage sera plus
concret », ajoute Sandra Mourlot, qui espère aussi voir s’instaurer une forme de coopération au sein de la classe.
« On ne crée pas cette école contre l’Education nationale mais pour nos enfants », insiste Sandra Mourlot. Gaëlle Lanarre témoigne d’ailleurs des efforts des enseignants pour la réussite de leurs élèves : « Au collège, j’utilise les techniques de l’éducation bienveillante ». Mais les enfants restent obligés de s’adapter à un système où beaucoup sont en souffrance. Pour elles, « avant même d’être un lieu où l’on apprend, l’école doit être un endroit où les enfants se sentent heureux et en sécurité ». Elles mettent en avant la nécessité de permettre à chacun d’avancer à son rythme et préconisent le travail par projets, l’apprentissage par le jeu, la libre expression, le refus de tout classement…
« Roue des émotions »
L’emploi du temps des journées débute par un temps d’accueil et la « roue des
émotions ». En fin de journée, les enfants se quittent après un temps de consacré aux « bons moments et gratitudes ». Ils participent aux nettoyages de la classe. Sur le même principe qu’une crèche parentale, les papas ou mamans assureront bénévolement l’encadrement des enfants. Les frais de scolarité, comprenant notamment le loyer de l’école, devraient s’élever à une centaine d’euros par enfant et par mois.
L’association continuera par ailleurs à proposer pour les adhérents, sur le week-end, des ateliers, des pique-niques réunissant parents et enfants ou des moments d’échanges entre mamans.
Vendredi 26 mai à 20 heures et samedi 27 mai à 16 heures réunions de présentation du projet. Accueil, contes espace jeux le vendredi à partir de 19 h, samedi à partir de 14 h. Plus d’infos : www.la-vie. simplement.fr : contact. laviesimplement@gmail. com - 06 60 79 05 47 / 06 17 07 28 72.