La classe, l’oeuvre : le devoir de mémoire sur la déportation vue par les collégiens
Vendredi, les élèves ont présenté le fruit de leur travail.
Depuis le début de l’année scolaire, les élèves de 3e du collège La Maîtrise, ont travaillé dans le cadre des Enseignements de Pratiques Interdisciplinaires sur le devoir de mémoire, et plus particulièrement la déportation Ainsi, en éducation musicale, ils ont travaillé avec Mme Perreal sur l’oeuvre de Steve Reich « Différents trains ». Avec Mme Lacroix, en français, ils ont lu une série de romans et étudié plus précisément celui de Soazig Aaron « Le non de Klara ». En arts plastiques avec Mme Fritsch, ils ont abordé le thème de l’art et de la guerre à travers différents artistes ; notamment Zoran Music, dont l’un des tableaux est présent dans les collections du Musée de l’Abbaye.
En histoire, Mme Masson a permis aux élèves de mieux comprendre le contexte historique de cette période. En parallèle, les élèves ont reçu au collège Jean Lorge, ancien déporté qui a témoigné de son expérience. Enfin en relation avec le musée de l’Abbaye, les collégiens ont travaillé avec Valérie Pugin, directrice du musée qui leur a présenté l’histoire de Zoran Music, artiste d’origine croate, qui a été déporté et qui a fait des croquis dans le camp où il a été interné. Tout ce travail préalable a débouché sur la création d’un spectacle qui a permis lui aussi d’allier plusieurs disciplines.
Ainsi les collégiens ont réalisé la bande-son d’après le témoignage de M. Lorge, ainsi que la chorégraphie qu’ils ont présenté dans la partie musée, mais aussi dans le grand cloître au soussol. Ils ont également rédigé les textes qu’ils ont présentés. Pour illustrer l’ensemble, ils ont pris des photographies en noir et blanc avec un appareil argentique pour des clichés évoquant les camps, la solitude… Cette représentation proposée vendredi a touché les personnes présentes dont Louis Vilpini ancien résistant dans les rangs du maquis du Haut-Jura était particulièrement touché : « ça remue, car pour nous c’est du passé, mais c’est surtout du vécu ». M. H.