Fier d’être Jurassien
Pierre Genot
Durant les 48 ans de son existence, Pierre Genot n’a vécu que cinq année en dehors de son Jura natal ; lors de sa formation pour son diplôme national supérieur d’expression plastique, d’abord à Baune, pendant un an, puis à Marseille, pendant quatre années. Une formation que l’artiste se doit de stopper durant deux ans, entre sa quatrième et sa cinquième année, pour aller travailler à la MJC de Lons-le-Saunier et s’occuper de la section des arts plastiques. « J’étais un objecteur de conscience. Refusant de faire mon service militaire, je suis donc revenu sur Lons car j’y connaissais du monde et je savais que je trouverai du travail facilement. » De retour à Marseille, Pierre Genot obtient son diplôme, puis décide de rentrer dans le Jura. « Il y avait une forte période de chômage en France et je savais que je ne trouverai rien à Marseille. J’ai donc décidé de rentrer chez moi. » Il retrouve alors son poste à la MJC et en cinq ans, il en devient directeur adjoint. A la même période, il créer son école d’arts platisques, Artem, dans laquelle il travail, évolue et enseigne depuis toute ces années. « Je suis resté dans le Jura et avec les années, je m’y suis attaché. Cela m’a aussi permit de développer mon activité artistique plus facilement, de trouver un local à un prix abordable. Parallèlement, je me déplace beaucoup, sur Paris ou à l’étranger, pour exposer mes oeuvre, ce qui me permet de trouver un équilibre. » Mais c’est dans son Jura natal que l’artiste trouve le principal de son inspiration. « Ce que j’aime avant tout ici, c’est la nature, la région des lacs, la montagne à échelle humaine, les paysages poétiques, qui me font parfois penser au Seigneur des anneaux. J’aime me balader avec mon chevalet, le poser devant un paysage et peindre ; prendre des photos ou des vidéos également. » Plus largement, Pierre Genot se dit fier de l’histoire du Jura, « avec ses coopérative, ses mutuelles, son histoire ouvrière. Mais tout cela se perd, c’est dommage… »