Quelques initiatives pour dynamiser le commerce
Durant le pont de l’Ascension, l’Union commerciale de Salins-les-Bains a proposé à des petits artisans des métiers d’art d’exposer leur travail dans une boutique éphémère, mise à leur disposition. « Souvent, ces personnes sont isolées dans leurs ateliers et ne sont pas performantes sur le plan commercial », a expliqué Denis Devilliers, le président de l’UC. « Cette boutique leur a permis de recevoir 500 visites en trois jours, c’est une visibilité qu’ils n’avaient jamais eue dans leurs ateliers ». Fort de ce succès, l’Union commerciale va essayer de pérenniser « cette affaire là » et proposer aux artisans de mutualiser les coûts d’une boutique… (lire aussi pages 45 et 46).
Cap sur le e-commerce de proximité. Avec la généralisation de ces systèmes de commerce en ligne, les unions commerciales de Dole et Lons et bientôt SaintClaude espèrent ancrer le commerce de proximité dans un avenir pérenne. « A Dole, ça commence à démarrer, à Saint-Claude, ce sera pour le mois de septembre », a souligné Michel Dronier. « Ce n’est pas le système miracle qui va sauver les centres-villes, mais internet est l’avenir et prend une ampleur considérable. Ce n’est pas un ennemi du commerçant, mais un outil. »
« De notre côté, nous avons fait le choix de passer par un prestataire local », a expliqué Dominique Joseph, président de Lucas (Lons-le-Saunier). « Nous avons plus de 30 magasins sur le Drive commerce et on y croit. Au niveau du coût, c’est quelque chose d’intéressant, on fera le bilan dans un ou deux mois pour voir comment le site et les consommateurs se comportent. »
« Le système est bien, la vente en ligne est l’avenir des commerces, mais attention à ce que nos unions commerciales ne soient pas avalées et à ne pas désavantager les commerçants qui ne seraient pas adhérents à l’e-commerce », souligne cependant Catherine Chambard, de Saint-Claude. Le maire de Moirans a été particulièrement été mis à l’honneur pour le travail réalisé par sa ville sur le commerce de proximité. « Il a réhabilité le centrebourg en bonne collaboration avec l’Union commerciale et en deux ou trois ans, a rempli les espaces vides par de belles boutiques et a un commerce très diversifié », a rappelé Michel Dronier.
« Etant fils de commerçant, je ne pouvais pas supporter de voir le commerce de Moirans diminuer à vitesse grand V », a répondu Serge Lacroix. « Le rôle du maire a été de renouer le dialogue avec les commerçants, d’inciter ceux qui avaient envie d’ouvrir un commerce de franchir le pas, et de convaincre les propriétaires que leurs biens ne valaient pas les fortunes qu’ils imaginaient et qu’il fallait proposer un prix de location en lien avec le potentiel commercial d’aujourd’hui. Enfin, il a fallu convaincre tous ceux qui font leurs courses ailleurs de les faire sur place… à commencer par le maire. ça a demandé beaucoup de réunions, beaucoup d’échanges, mais ça a créé une dynamique… »